Publié dans Editorial

Mission sacrée et délicate

Publié le vendredi, 29 octobre 2021

Lors de son intervention dans le cadre de la pose de la première pierre du futur Auditorium et du Musée du patrimoine de l'audiovisuel de Madagasikara, à Anosy, le Chef de l'Etat Rajoelina Andry  recadre le rôle normalement dévoué à la presse plutôt aux professionnels du mass-media. Selon lui, les gens de la presse doivent prendre garde de ne pas se verser aux velléités de la déstabilisation. Presse écrite, presse télévisée et la dernière-née la presse citoyenne de proximité s'inscrivent dans la ligne droite d'une mission sacrée et délicate au nom de  l'intérêt supérieur de la Nation et du monde.

 

Les mass-médias, en général, exercent une influence considérable sur l'opinion. D'autres se méfient en les taxant de manipulateurs. De leur statut d'influenceurs, les médias ont le pouvoir d'orienter l'opinion.

Edmund Burke, homme politique et écrivain britannique, utilisait à propos des médias pour la première fois en 1790 les termes de « quatrième pouvoir » pour condamner la Révolution Française. Ce mouvement populaire français a réussi à renverser la royauté grâce surtout aux injonctions de la presse (écrite) à l'époque. Et depuis, le phénomène continue son chemin à tel point que deux siècles plus tard la puissance des médias fait grincer les dents. Le dictateur Adolf Hitler, dénonçait le « Diktat du média » qui selon lui dictent leur loi ! Et jusqu'à nos jours, la percée des médias dans la vie politique, économique et sociale ne se démontre plus. Tout au long du XXème et en ce début du XXI ème siècle, la pertinence des impacts du média se consolide.

En quoi consiste le rôle dévolu au mass-media ? En sa qualité d' « organe de transmission » entre les Institutions étatiques et privées d'une part et l'opinion publique de l'autre, le média endosse la responsabilité d'informer le public ou le pouvoir. C'est un droit inaliénable de l'homme en respect de l'Art. 19 de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme adoptée le 10 décembre 1948. Il s'agit là d'une mission sacrée et fondamentale en vertu de la dignité de l'Homme.

Selon l'Art. 26 de ladite Déclaration de 1948 relatif au « droit à l'éducation », le média prend part activement et à part entière à cette mission délicate. Les journalistes, toutes tendances confondues publiques ou privées, sont de vrais éducateurs. En effet, les mass-médias, par la voie de ces publications réfléchies et responsables, contribuent à la consolidation de la maturité morale et à l'intégrité intellectuelle des citoyens. Ils assurent à ce titre la fonction de raffermir la sérénité et la concordance de l'unité nationale. Les médias ne peuvent pas et ne doivent pas être un instrument de trouble à l'ordre public.

Dans la mesure où les mass-médias dévient de cette mission sacrée et délicate, ils se contredisent et conduisent le pays vers le chaos. Un acte passible de sanction mais pas la censure ! Les hommes et les femmes du métier de la plume journalistique ne sont sans savoir l'importance vitale de leur mission.

Le Chef de l'Etat Rajoelina tient à tirer la sonnette d'alarme sur le danger de la déviation sinon des errements des journalistes. Il entend les ramener sur le droit chemin. Le pays en a assez de trouble et de déstabilisation.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Débrayage inapproprié
    Les employés de la JIRAMA déclenchent un mouvement de grève. Sauvage ou irréfléchie ! Anachronique ou irresponsable ! Anti-économique ou contre-productive ! On hésite de quel adjectif devrait-on qualifier de façon précise cette énième grève du personnel de la JIRAMA. Quoi qu’il en soit, un débrayage dans un service public est toujours considéré comme inapproprié. Quels que soient les arguments avancés pour justifier le geste, un arrêt de travail d’un service public comme celui de la JIRAMA pénalise en premier lieu les usagers. Les clients, pour ne pas le dire la population, se voient priver de leurs besoins fondamentaux : l’eau et l’électricité. En fait, ils sont punis pour quelque chose dont ils n’ont rien à voir. Dans ce genre de situation, les innocents usagers sont toujours les premières victimes. Et éternelles victimes ! Déjà en temps « normal », ils subissent le calvaire dû aux délestages intempestifs et aux…

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