Publié dans Editorial

Sage décision !

Publié le jeudi, 06 janvier 2022

Les vacances scolaires de Noël ont été rallongées jusqu’au 17 janvier pour toutes les écoles, du moins pour les établissements publics, de la Région d’Analamanga. En cause, la recrudescence de la troisième vague de la pandémie de Covid-19 à Antananarivo et dans les environs immédiats.
Une sage décision des autorités publiques émanant du pouvoir central dont les deux ministères de la Santé publique et de l’Education nationale. Précaution et vigilance. Il faut épargner les potaches de la déflagration de ce virus. La décision relève d’une importance plus qu’utile. C’est une mesure très appropriée. Les enfants des écoles publiques viennent essentiellement des masses populaires. Des familles  vulnérables sur le plan social et économique qu’il faudrait à tout prix mettre à l’abri de cet ennemi public.
Les écoles confessionnelles notamment catholiques et des établissements privés ne partagent pas l’avis des deux ministères concernant le report de la rentrée au 17 janvier. Ils en arrivent à réclamer l’annulation de la « décision ». Si les différents responsables de l’enseignement privé ne rejettent pas le fait de prendre des mesures contre la propagation de la pandémie, ils contestent tout de même la généralisation, du moins au stade actuel de la situation pandémique.  Il faudrait considérer le problème au cas par cas. La remarque est pertinente dans la mesure où il va falloir prioriser la responsabilisation des dirigeants de chaque établissement. Seulement, il existe des responsables d’écoles surtout publiques dans les zones reculées notamment qui ne parviennent pas à sécuriser sanitairement leurs établissements. Et c’est dans ce sens que la disposition prise par le ministère requiert le caractère obligatoire.
Antananarivo, a fortiori Analamanga, concentre le maximum des chiffres liés à la contamination du virus Sras-Cov 2. Depuis l’apparition des premiers cas de contaminés en mars 2020 jusqu’à ce jour, la Région d’Analamanga déplore les chiffres records autrement dit  « l’épicentre » de la pandémie. La statistique est en hausse avec 426 cas positifs par jour. Le bilan cumulé des décès franchit la barre des 1 000.
Tous les centres de traitement de la Covid voient leurs portes rouvertes. On comprend bien qu’en haut lieu, on ne plaisante pas sur le danger que représente ce virus. Des impacts mortels qu’il ne faudra jamais minimiser. Une question de priorité !
En fait, le régime Orange, que Rajoelina Andry a la lourde responsabilité de diriger, place très haut la barre quand il s’agit de la santé de tous à plus forte raison des enfants malagasy. Il serait impossible de faire une différence entre les élèves des écoles publiques et ceux des établissements privés et confessionnels. Ils sont tous des enfants du pays et par conséquent sous la même responsabilité des autorités étatiques.
On comprend mal le comportement de certains responsables des établissements confessionnels et privés qui osent opposer leur veto à l’endroit des mesures communes pour le bien de tous. Des attitudes et des interventions qui frisent l’insolence et la désobéissance civile. Des mots et des gestes  frôlant le langage d’opposant.
Tout le monde doit être conscient qu’on ne badine point sur la santé de nos petits. Le ministère de la Santé publique et celui de l’Education nationale, principales origines de la décision de discorde, ne pourront pas laisser au bon soin des autres la charge de veiller à la santé des enfants malagasy.
Ndrianaivo

 
 

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Editorial

  • L’oiseau rare !
    Le mandat de Sahondra Rabenarivo, présidente du Comité pour la Sauvegarde de l’Intégrité (CSI) touche à sa fin. Nommée en février 2019 pour un mandat de trois ans et reconduite en 2022, Sahondra Rabenarivo ne pourra plus faire l’objet d’un renouvellement à la tête de ce poste très stratégique mais à la fois tant sollicité ou convoité également tant redouté. Après six ans passé à la direction de cette institution censée militer pour la bonne gouvernance, essentiellement contre la corruption et l’impunité, Rabenarivo ne cache pas son sentiment d’avoir quelque peu raté sa mission. Etant donné l’âpreté et la complexité de la tâche, une vague impression de fatigue l’assaille. Normalement sauf contretemps du dernier moment, la passation avec le ou la remplaçante à ce poste délicat devrait avoir lieu bientôt, vers mi-février. Mais avant tout, il faudra identifier la personne voulue répondant aux critères imposés. Ce qui n’est pas évident…

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