Publié dans Editorial

Comment faire ?

Publié le mardi, 08 mars 2022

Maintenant que les frontières sont ouvertes de nouveau, il va falloir démarrer tout ! Il faut absolument tout remettre à flot. Autrement dit, il fallait s’atteler, sans tarder, à la relance du pays ! Mais que faire ? Comment faire ? Douche froide ! Les opérateurs touristiques, principaux concernés par la réouverture des frontières, ont été accueillis par une douche froide en sachant que seuls trois aéroports (Ivato, Nosy Be et Toamasina) sur les huit existants pouvant accueillir des vols internationaux seront opérationnels.

Selon les responsables contactés, il s’agit d’une mesure de prudence sanitaire et qu’il faut aller par étape. Désemparés, lesdits opérateurs le sont ! Il leur a fallu décommander certaines réservations. Compte tenu des risques de recrudescence de nouveaux cas de contaminés de la Covid-19, les responsables étatiques se trouvent dans l’obligation de limiter, dans un premier temps, le nombre d’entrée sur le territoire. On se méfie surtout des vols en provenance des pays où la propagation de la pandémie a été particulièrement virulente.  Prudence et vigilance obligent ! Espérons qu’il s’agisse des dispositions transitoires qui ne vont pas durer … éternellement. Attention, d’autres mesures adoptées concernant les bagages à main font également jaser les premiers intéressés à savoir les opérateurs économiques et les passagers. Ayant provoqué le tollé général, les décideurs ont vite fait de corriger le tir.

En outre, observateurs et simples citoyens se désolent de constater qu’un programme de travail sinon un business-plan au niveau national manque au tableau. On a l’impression de voir des gouvernants « ramer à vue ». La gestion d’épicerie colle à la peau. 

« Gouverner, c’est prévoir » dit-on ! Ce précepte précieux et très pragmatique pour la bonne gouvernance est curieusement et malheureusement ignoré dans la plupart des pays en développement pour ne pas le dire pauvres. Pratiquement durant les deux ans de fermeture des frontières, tous les responsables publics et privés ont dû déjà se préparer soigneusement en vue de la réouverture éventuelle des portes du pays. En fait, on se demande « qu’est-ce qu’ils ont fait pendant ces 24 mois de fermeture ? Au minimum, il faudrait mettre à profit l’arrêt obligatoire afin de peaufiner et ficeler un programme de travail organisé et structurant de relance du pays. 

Le tourisme est un domaine d’activités pourvoyeur d’emplois et de devises. De ce fait, il se prépare et s’organise sérieusement des mois auparavant. Toutefois, il n’y a pas que le tourisme. La réouverture des frontières booste aussi d’autres activités économiques du pays. C’est une opportunité absolue pour la relance que le pays attend désespérément. Cependant, il est regrettable que l’on ne dispose pas un business-plan national post-Covid pour faire face au défi et aux enjeux du combat pour le redressement du pays. 

Et alors, que faire ? Comment faire ? Les opérations de « tip-top » sont à bannir ! Les mesures établies à la hâte nuisent à l’image du régime et portent atteinte à la crédibilité des dirigeants. Le pays en a payé durement des effets nuisibles de la pandémie. A cela s’ajoutent les désastres causés par les perturbations cycloniques à répétition. 

Relance économique et reconstruction attendent de pied ferme la Grande île. Personne n’a pas droit à l’erreur, à commencer par les tenants du pouvoir.

Ndrianaivo

Fil infos

  • Premières pluies - Les infrastructures déjà mises à très rude épreuve
  • Actu-brèves
  • HCC - Trois anciennes ministres réintègrent l’Assemblée nationale
  • Concertation nationale - LES RECOMMANDATIONS D’UN CITOYEN D’AMBATONDRAZAKA
  • Détention de Rinah Rakotomanga - Son avocate dénonce des dessous politiques
  • Actu-brèves
  • Loi de finances - Nouveau huis clos des députés
  • Monastère de Mahitsy - Au cœur du silence bénédictin
  • Employés du Groupe Sodiat - « Laissez-nous travailler ! »
  • Immunité - La société civile dénonce la protection accordée aux inspecteurs des impôts et des douanes

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Nécessité impérieuse
    L’Assemblée nationale vote la Loi de finances 2026. Après moult débats souvent houleux assortis de 24 amendements, les députés ont finalement adopté le Projet de la LFI – 2026 dans la journée du mardi 25 novembre 2025. C’est la première fois dans les annales des travées de l’Hémicycle de Tsimbazaza que de vifs débats agitaient les réunions en commission, en séance plénière des représentants du peuple. L’adoption du Projet de la LFI 2026 suscitait des intérêts particuliers des parlementaires. Le ministre de l’Economie et des Finances, le grand argentier de la République, Dr Herinjatovo Ramiarison, devait signaler une note positive et encourageante face à ce regain d’intérêt et d’attention que nos élus éprouvent à l’endroit des Finances de l’Etat, le « nerf de la guerre ». Pour la première fois dans l’histoire des législatures du pays que les députés ont bien voulu prendre conscience des responsabilités qui pèsent sur leurs…

A bout portant

AutoDiff