Publié dans Editorial

Des leurres ?

Publié le jeudi, 24 mars 2022

Les mâchoires de l'étau se resserrent. Pire, elles étranglent à mort. De paroles ont été entendues ! Des gesticulations sur scène envoûtent ! Des engagements fermes annoncés ! Au final, rien n'y fait !  L'inflation, il s'agit toujours d'elle, cette bête féroce, ne cesse de nous interpeler. Jusqu'ici, personne n'a réussi à la dompter. Nous revenons à la charge ! Et on le fera autant à moins que la situation s'améliore. On ne cessera pas de crier au secours. La détresse des populations vulnérables s'intensifie. On va de mal en pis ! 

Une inflation à deux vitesses et parfois trompeuse sème la terreur auprès des populations vulnérables. 

Le prix du riz local (vary gasy) se stabilise, durant un certain temps, autour de 2 800 ar/kg. Et certains responsables au niveau du MICC se frottent les mains comme quoi ils ont réussi à maitriser l'inflation. Et cela, grâce à une relative abondance du « vary tsinjo » proposé à un prix accessible qui débarque sur le marché. Au fait, c'est un leurre de très mauvais goût ! La stabilité du prix du riz au consommateur ne traduit nullement que l'inflation est sous contrôle.

D'abord, parce que le prix du kapoaka ou du kilo du riz local, vary gasy, est hors d'atteinte des possibilités du « vahoaka ». Mais les consommateurs rechignent de se rabattre sur le riz importé, le vary tsinjo même si le prix est abordable, à cause de la qualité dérisoire du produit en raison d'une question d'allergie à gérer. 

En dehors de ce produit dit de première nécessité, le riz, tout le monde se plaint de la flambée des prix de presque tous les produits de base de nécessité quotidienne. Les prix des fruits, légumes, huile alimentaire, fromage, lait concentré, sucre, café, œufs sans oublier la viande de cochon, de bœuf etc. ne sont plus à la portée de la modeste bourse de monsieur et madame tout le monde.

Des tentatives ont été mises en route suivies d'imposantes gesticulations mais finalement en vain. On bute toujours aux exigences de l'économie libérale qui est, en fait, imposée par les Partenaires techniques et financiers (PTF). Eux qui s'opposent au système d'économie dirigée de type « socialiste » ou « communiste » s'apparentant à un régime de dictature. Tout doit suivre la loi de l'offre et de la demande. Mais, le système dicté par le socialisme de la Deuxième République ne s'embarrassait guère à donner des ordres stricts aux grossistes à limiter les prix à un niveau accessible à tous et cela pour sauvegarder les intérêts des « vahoaka madinika ».

Par respect de ce système libéral suivant l'offre et la demande, le régime en place ne peut pas faire autrement que négocier aux grossistes. Et les résultats sont là !

 L'autre circuit que le MICC va tenter pour contourner l'inflation galopante consiste à travailler de concert avec les partenaires sociaux militant pour les intérêts des consommateurs. Néanmoins, d'aucun doute de la pertinence de la démarche. Depuis toujours, les mouvements associatifs prétendant défendre les intérêts de consommateurs à Madagasikara ont été de mèche avec le pouvoir. Leurs interventions se limitent uniquement à émettre des critiques sans que les responsables publics ou privés soient inquiétés.

On doute fort que les tentatives finiraient tout court par leurrer le « vahoaka ». 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Sursaut patriotique
    Deux en un ! Deux termes percutants, « sursaut » et « patriotique » symbolisent et incarnent la célébration de la Fête nationale fondée sur le retour à la souveraineté du pays. Deux mots dont le sens évoque réellement la raison d’être de la citoyenneté d’un Malagasy qui se respecte. Le terme « sursaut » se définit, entre autres, par un regain subit qui fait qu’on se dresse brusquement devant conduire à une réaction vive, un élan volontaire d’un ensemble bref à une dynamique de groupe motivé par un sentiment profond d’appartenance.

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