Publié dans Editorial

Un acquis positif mais … !

Publié le jeudi, 07 avril 2022

C’est déjà ça !  Les responsables étatiques en charge du Commerce et de la consommation (MICC) au diapason avec les partenaires sociaux concernés (syndicats, groupements de professionnels, représentants des grossistes et détaillants, etc.) sont finalement parvenus à déterminer les prix plafonds des produits de base, essentiellement les PPN, sur le marché local.

En effet, l’Etat fixe les prix des produits de première nécessité comme suit : le riz importé à 2 000 Ar/kg ; le kilo du sucre entre 2 600 Ar à 3 600 Ar ; la farine à 3 600 Ar/kg ; le litre d’huile entre 7 900 Ar et 9500 Ar ; le gaz entre 24 000 Ar et 82 500 Ar et le ciment à 39 000 Ar le sac … 

Il faut le reconnaitre qu’il s’agit ici d’un grand pas pour le contrôle des prix des produits de base composant les besoins quotidiens de la population tout standing social confondu. Un premier pas incontournable afin de pouvoir maitriser le phénomène destructif en l’occurrence l’inflation. Dans tout Madagasikara, le peuple subit le calvaire dû à la flambée des prix.

Seulement voilà, réussir à plafonner les prix notamment ceux des PPN est une chose et parvenir à contrôler et suivre les exécutions sur terrain dans toute l’étendue du territoire national en est une autre ! 

De toutes les Républiques ayant succédé, de la Première à la Quatrième, les autorités publiques avec ou sans concertation avec les opérateurs concernés ont toujours tenté de juguler les prix en particulier des PPN mais ils se sont butés, à chaque coup, à l’implacable loi de l’offre et de la demande imposée par les partenaires financiers et techniques. Sauf que durant la Seconde République, le régime socialiste de feu Didier Ratsiraka n’en cure de l’économie libérale. Les prix sur le marché se voyaient limités mais attention les produits à se procurer n’existaient pas. Plutôt on les trouvait au noir et s’arrachaient à prix d’or ! Avec le retour à l’économie libre, les grossistes font la loi ! Ou bien, ils passent l’essentiel de leur temps au jeu de Colin- Maillard avec les agents chargés du contrôle et du suivi.

Après avoir réussi à plafonner les prix et les publier, le plus dur reste donc à faire. Faut-il le rappeler que l’inflation et les caravanes d’impacts nuisibles qu’elle provoque touchent le pays tout entier. Certes, les grandes agglomérations comme la Capitale s’agenouillent devant les caprices de la recrudescence des prix mais le monde rural vit également le calvaire. Ainsi, il ne fallait pas se contenter de contrôler et de suivre l’application des prix maxima sur les marchés et les épiceries d’Antananarivo ou d’Antsirabe sinon de Toamasina ou de Mahajanga ou d’Antsiranana et bien d’autres grandes villes, il va falloir veiller au grain dans les campagnes. Tout le monde souffre de la flambée des prix. Et donc, tout le monde a le droit de bénéficier de cette mesure courageuse.

Le ministre de tutelle du Commerce et de la Consommation, Edgard Razafindravahy, prévient que les récalcitrants seront soumis à des sanctions sévères.  Passibles à de lourdes peines, les commerçants pris en flagrant délit doivent faire attention. Là encore, c’est bien beau d’avertir les prévenants mais il en faut surtout les appliquer sévèrement et sans distinction. 

Apparemment, l’Etat ne plaisante pas ! 

La rédaction

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Editorial

  • Poreux !
    On ne cesse de dénoncer. A l’allure où vont les choses, ce ne sera pas demain la veille où l’on s’arrêtera d’interpeler. Le Chef de l’Etat, Rajoelina Andry Nirina, patron des patrons du régime Orange, plus d’une fois, tape sur la table devant certains faits qu’il juge inadmissibles compromettant l’avenir du pays. Homme ou femme politique proche du régime ou à l’opposé du pouvoir monte au créneau et tire la sonnette d’alarme sur la persistance de certains cas troublants qui frisent la gabegie dans le pays. Société civile, simples citoyens et certains prélats d’église n’ont de cesse d’attirer l’attention de tous en particulier les dirigeants du pays sur le risque d’une dégénérescence incontrôlée. La majorité silencieuse, comme son nom l’indique observe dans le silence. En réalité, préoccupée par les actes quotidiens de survie, la grande majorité de la population n’a pas le temps de voir autour d’elle.

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