Publié dans Editorial

Bien accueillie !

Publié le vendredi, 06 mai 2022

Décision bien accueillie ! L'initiative du Gouvernement Ntsay sous la houlette du Chef de l'Etat Rajoelina ayant pris les devants de revoir à la hausse le salaire des agents de l'Etat et du secteur privé embaume le cœur. Une bouffée d'air que le commun des mortels du monde du travail apprécie au-delà de toutes les considérations.

Les salaires des agents de l'Administration publique augmenteront de 2 %, pour les catégories I et II, de 13 % pour les III à VIII et 5 % pour les IX à X. L'augmentation prend effet à compter du 1er mai.

Les émoluments des salariés du secteur privé verront leur montant augmenter de 9,9 % et le salaire le plus bas sera relevé à 250.000 Ar dont 220.000 Ar à la charge des patrons et 30.000 Ar par l'Etat au profit de chaque salarié. C'est un engagement solennel qui fait honneur à un Gouvernement sinon à un homme de parole. Jamais un régime qui s'était succédé au pays n'a osé prendre une telle disposition. En tout cas, la mesure a été bien accueillie auprès des travailleurs, du public et du privé.

Compte tenu des réalités qui prévalent à travers cette conjoncture délicate, une initiative d'augmenter le salaire n'est pas sans risques. Certainement, il s'agit d'une volonté louable et à encourager de la part des dirigeants politiques mais les impacts collatéraux des salaires revus à la hausse présentent toutefois des effets pervers.

A souligner que la décision de revoir le salaire s'inscrit dans la perspective d'une éventuelle hausse, inévitable d'ailleurs, des prix à la pompe annoncée justement par le Président Rajoelina en personne. Bien avant ces éventuels nouveaux prix qui provoqueront évidemment de nouvelles flambées des prix, le pays subit déjà le calvaire d'une inflation galopante.

La pandémie du coronavirus ayant « envahi » le monde plus de deux années consécutives et parvient à s'introduire sur le territoire national dès 2020 complique et perturbe le mécanisme du commerce international. Il ne laisse pas intact le réseau interne de chaque pays. Il se trouve que l'inflation soit la conséquence directe des dysfonctionnements. A cela s'ajoute l'éclatement de la guerre en Ukraine qui perturbe sérieusement le trafic international notamment celui du pétrole. Pour le cas de Madagasikara, spécialement, les perturbations cycloniques particulièrement virulentes, cette année, empirent la situation. Au final, doublement ou même triplement victime, la Grande île s'agenouille.

C'est dans ce contexte singulièrement catastrophique que le régime Orange a dûprocéder à une révision à la hausse des salaires. On comprend mieux la réticence d'une certaine partie du patronat.

Comme il fallait s'y attendre, les nouveaux taux risqueront de provoquer, par effet de domino, de nouvelles montées des prix. Seulement, il appartient aux autorités publiques de prendre les mesures qui s'imposent. Inutile de rabâcher qu'il faille défendre, coûte que coûte, les intérêts de base de la population. L'Etat, de par son devoir, ne peut pas laisser le commun des mortels subir les affres de la cupidité ni des grossistes ni des détaillants.

Dans tous les cas de figure, la décision courageuse de l'Exécutif dirigé par le Président de la République a reçu un accueil favorable auprès de l'opinion. Néanmoins, les dirigeants se doivent de veiller à mettre en œuvre une stratégie permettant d'avoir sous contrôle la situation.

Ndrianaivo

 

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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