Publié dans Editorial

Au four et au moulin (II)

Publié le dimanche, 17 juillet 2022

Nous revenons à la charge !
Le 18 juin 2019, la première année de mandat du régime Orange, l’occasion nous a déjà été donnée de livrer à travers cette colonne l’intitulé « Au four et moulin ». Un édito qui a suscité une réaction quelque part là-haut sur la colline.
Rappel. Au cours de son discours d’investiture le 19 janvier 2019 à Mahamasina, le Président de la République Rajoelina Andry, nouvellement et fraichement investi, déclara sans ambages et sans appel que « tout est urgent » à Madagasikara. Il se donne à partir de ce jour, 19 juin 2019, pour objectif majeur et urgent de « sauver les concitoyens ». Dans le monde politique notamment à Madagasikara, il y a des hommes de parole et des hommes de paille. Les premiers parlent et concrétisent. Tandis que les seconds parlent et parlent sans actes concrets. Rajoelina Andry, l’homme de parole, accompagné de son épouse Mialy Rajoelina, dans la plupart des cas, sillonne monts et vallées, du nord au sud, d’est en ouest, pour s’enquérir des faits et réalités des conditions de vie de son peuple. Il discute, avec les responsables locaux et les techniciens sur place, le contour des problèmes et voir ensemble les éventuelles solutions. En fait, il traduit en actes les promesses et les travaux d’urgence annoncés dans les XIII points de Velirano, eux-mêmes tirés du plan global contenu dans l’Initiative pour l’émergence de Madagasikara (IEM). On constatait, à l’époque, que nombre des membres du Gouvernement n’arrivèrent pas à suivre le rythme du Président. Apparemment, ils se contentèrent à se cloitrer dans leurs bureaux.
Et nous revenons à la charge !
Quatre ans après, enfin presque, le même scénario reprend sinon persiste. Rajoelina Andry parcourt monts et vallées, d’une Région à l’autre, d’un secteur à un autre, pour tenter de dénouer les problèmes, pour décrisper certaine crise, etc. Souvent, il fonce sur des terrains minés pour désamorcer. Il se démène à gauche et à droite !
Pour dénouer la crise qui perdure à la sucrerie d’Ambilobe, le Chef de l’Etat Rajoelina Andry se rendit en personne sur place. Pour le cas du prix des carburants, le Président en personne dirige les débats dans tous ses états. Ibidem pour le cas des tickets de taxi-be. Il se soucie en personne de la grève du personnel du MAE et envoie ses proches collaborateurs sur place afin de tenter à apaiser la tension. Il n’est pas non plus indifférent au remous qui agite la JIRAMA sous la houlette de l’intersyndicale. Très affecté par la tourmente des usagers à cause des défaillances, délestages et coupures intempestives de la JIRAMA, le Président de la République se décida de prendre en main la situation. Il va convoquer les agents de la compagnie nationale pour discuter ensemble des voies et les moyens pour en sortir et tout débloquer.
Plus d’un se demande où sont les membres du Gouvernement. Mis à part le Premier ministre Ntsay Christian qui suit le rythme de son chef. A deux, ils forment un tandem efficace. Mais le reste, du moins dans la majorité des cas, peine à suivre le mouvement.
Résultat, le Chef de l’Etat doit s’occuper du four et vérifier en même le fonctionnement du moulin.
Ndrianaivo

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Editorial

  • Et les taxis-bicyclettes ?
    Le conseil municipal de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) offre un cadre légal aux taxi-motos à Tanà-Ville. Après avoir agi dans l’illégalité pendant au moins quatre ans, les professionnels de transport sur « deux-roues » ont finalement obtenu gain de cause. Les mesures de confinement décrétées en raison de la pandémie de Covid 19 en 2020 donnaient naissance à un nouveau mode de transport de passagers et de bagages plus pratique. Les transports en commun, pénalisés par les codes de conduite sanitaires, devaient céder la place aux déplacements individuels. La mesure implacable de confinement empêchant de se déplacer physiquement et en groupe donne lieu aussi à un nouveau mode de commerce : la vente en ligne et livrée à domicile.

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