Publié dans Editorial

Une ville « manara-penitra » !

Publié le jeudi, 20 octobre 2022

La ville des Mille, invivable ? L’affirmatif surgit de toute évidence ! Des taxis-be gênent ! Les fumées noires des échappements polluent et suffoquent. Les deux-roues vont dans tous les sens. Les taxis-bicyclettes commencent à apparaitre sur le terrain. Les commerçants ambulants occupent les trottoirs et descendent même sur les chaussées, etc. En somme, c’est le bordel au quotidien !
Question, la ville d’Antananarivo est-elle ingérable ? Toutes les équipes d’élus qui se sont succédé à la Mairie butèrent au mur inébranlable de l’indiscipline sauf exception à celle dirigée par un certain Guy Willy Razanamasy (1995 – 1999). Ce dernier qui survolait le clientélisme politique avait réussi à faire régner la discipline dans la Capitale malagasy. En général, les intérêts politiques partisans dominaient. Le clientélisme politique des partis politiques tels l’AKFM ou AKFM-Fanavaozana, le TIM, prima au détriment des intérêts de la population méritant quand même une condition de vie digne des valeurs humaines.
Durant l’époque coloniale et une bonne partie de la Première République, la ville des Mille brillait par sa propreté,  l’hygiène sociale (époque où les inspecteurs de voirie contrôlent la salubrité des quartiers, etc. ), le respect du code la route, la sécurité (le contrôle systématique des cartes d’identité nationale se faisait surtout la nuit jusque dans les ruelles de quartier, les lèche-vitrines dans les arcades faisaient le plaisir des amateurs de promenades  nocturnes jusque tard dans la nuit, …). C’est du passé !  L’équipe de Marc Ravalomanana, maire de la Capitale de 1999 à 2002, tentait de faire mieux mais elle ne pouvait agir tellement à cause de l’éternel clientélisme politique. Rajoelina Andry, maire TGV élu d’Antananarivo (2007 à 2009), n’a pu faire beaucoup comme il l’entendait à cause du blocage télescopé par le Chef de l’Etat Marc Ravalomanana. Les présidents de délégation spéciale n’avaient pas pu non plus faire grand-chose autre que gérer les affaires. Le fait d’être un responsable non élu les handicape.
Le retour du TGV sinon l’IRD, la plate-forme soutenant l’actuel Chef de l’Etat, dans la gestion de la ville des Mille porte un réel espoir dans la remise aux normes de la Capitale. Une affaire complexe et difficile du fait de l’enracinement profond du mal parmi les gens de la Capitale. Le respect de la discipline manque terriblement chez les Tananariviens. Le maire élu issu de la majorité présidentielle Naina Andriantsitohaina se démarque des anciens premiers magistrats se succédant à la Mairie d’Antananarivo. Fort de la vision héritée du leader de la révolution Orange à travers les 13 points du Velirano et confortée par le « Veliranon’Iarivo », le maire Andriantsitohaina est en train d’opérer le vrai changement à Antananarivo. Il milite en collaboration avec toute l’équipe de l’Exécutif à faire régner la discipline. Le travail n’est pas de tout repos.
L’exemple de l’intégration des marchands ambulants dans le secteur formel témoigne parmi tant d’autres de la ténacité de Naina à changer les choses de la ville pour devenir « manara-penitra ». En fait, une ville respectant les normes requises fait partie de l’objectif majeur du premier magistrat Naina Andriantsitohaina. Il  a réussi à convaincre les représentants des marchands ambulants  des grands quartiers de la Capitale à intégrer leurs activités dans le formel.
Une ville « manara-penitra » ne sera plus un rêve.
Ndrianaivo

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Editorial

  • Date maudite !
    Treize mai, date à effacer ! Ce samedi, jour pas comme tous les autres samedis, 13 mai 1972, date où les mouvements de grève des étudiants grossis par tous les élèves de la Capitale, prenaient une allure radicale, point de non retour, sur l’Avenue de l’Indépendance, devant l’Hôtel de Ville, baptisée désormais Place du Treize mai. Il y a cinquante-trois ans en ce jour du 13 mai 2025, les Forces républicaines de sécurité (FRS) chargeaient à balles réelles les manifestants à Analakely devant l’ancien Hôtel de Ville. Le sang a coulé ! Il y a eu des morts et des morts ! Les choses allaient se précipiter. Pris de panique sinon aux abois, feu Président de la République Philibert Tsiranana enchaînait des décisions qui aboutirent, au final, à la chute du régime PSD. Le Général de Division Gabriel Ramanantsoa, Chef d’ Etat-major de l’Armée prit les rênes du pouvoir suite…

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