Publié dans Editorial

Refonder ?

Publié le mardi, 15 novembre 2022

« Refondation » ! C’est la dernière trouvaille que la bande à Alain Andriamiseza vient de présenter sur le plateau. Il faut bien inventer et réinventer quelque chose pour amuser la galerie. L’opinion commence à se lasser de la puérilité et des enfantillages des leaders politiques notamment ceux évoluant dans l’orbite de l’Opposition. En effet, l’entêtement comme celui d’un enfant gâté nuit à l’image des cadors du RMDM aux yeux de simples citoyens.

Alain Andriamiseza, vice-président du Rodoben’ny Mpanohitra ho amin’ny Demokrasia eto Madagasikara (RMDM), une des têtes pensantes de l’Opposition, juriste de formation, ancien de ceci et ex de cela, tente le tout pour le tout. Il met en place une nouvelle tendance priorisant la démarche visant à la refondation du pays. 

Au fait, le concept de « refondation » n’en est pas une chose nouvelle dans le cheminement de l’ « idéologie » politique qu’Alain Andriamiseza voudrait instaurer au pays. Depuis des années, Alain véhiculait ce principe. Il n’est pas le seul à le mettre en avant. Un certain Pety Rakotoniaina avec quelques adeptes l’ont aussi embrassé. En 2020, Alain Andriamiseza tout en étant membre actif du RMDM professait cet idéal pour « sauver le pays ». Il y en a également d’autres formations politiques qui partagent la conception. 

Seulement, si les uns proposent le concept de « refondation » afin de redresser dans le long terme le pays, ils soumettent une analyse foncièrement structurée et réalisable. Une nouvelle approche qui exige des descentes sur terrain et parle avec le peuple sur les tenants et aboutissants de la chose. Bref, une action sérieuse et fondamentale ! Un travail de longue haleine qui requiert patience voire ténacité.

D’autres, clament sur le toit l’option « refondation » afin avancent-ils de relancer le pays. En réalité, ce n’est que du fantasme ! Ils ne sont pas capables de montrer le vrai chemin pour y parvenir. Alain Andriamiseza et la bande qui le suit parlent d’une refonte de la Constitution. D’emblée, observateurs et simples citoyens lambda doutent de la capacité réelle de ce politicien apparemment avide de pouvoir ou du moins espérant vivement à un repartage de  fauteuils. Il mise sur la retouche de la Loi fondamentale en guise de moyen principal. De toutes les manières, si le fait de changer ou de modifier ou encore de confectionner un nouveau texte fondamental suffit à remettre la Nation à flots et le développer efficacement, on aurait pu résoudre tous les problèmes et relancer Madagasikara au rang des Nations émergentes et pourquoi ne pas participer aux réunions des 20 pays les plus industrialisés à Bali (Indonésie) par exemple ! Combien de fois n’a-t-on pas traficoté la Constitution de la République malagasy. Au moins quatre fois ! Le pays recule et descend même au fond de la cave. Certes, les Français ont changé au moins cinq fois leur Constitution. Mais attention, ils ont su tirer profit de ces changements ou modifications. La France se hisse au rang des pays développés !

En plus, buté à l’idée d’organiser une concertation nationale, Alain Andriamiseza fonce dans le tas envers et contre tout. Mais, on le sait ce sera un bluff de plus sinon un petit calcul pour rejoindre « Canaan ». C’est dure la traversée du désert. SOS !  

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Date maudite !
    Treize mai, date à effacer ! Ce samedi, jour pas comme tous les autres samedis, 13 mai 1972, date où les mouvements de grève des étudiants grossis par tous les élèves de la Capitale, prenaient une allure radicale, point de non retour, sur l’Avenue de l’Indépendance, devant l’Hôtel de Ville, baptisée désormais Place du Treize mai. Il y a cinquante-trois ans en ce jour du 13 mai 2025, les Forces républicaines de sécurité (FRS) chargeaient à balles réelles les manifestants à Analakely devant l’ancien Hôtel de Ville. Le sang a coulé ! Il y a eu des morts et des morts ! Les choses allaient se précipiter. Pris de panique sinon aux abois, feu Président de la République Philibert Tsiranana enchaînait des décisions qui aboutirent, au final, à la chute du régime PSD. Le Général de Division Gabriel Ramanantsoa, Chef d’ Etat-major de l’Armée prit les rênes du pouvoir suite…

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