Publié dans Editorial

En effervescence !

Publié le mardi, 20 décembre 2022

A quelques encablures des fêtes de fin d’année, la vie bouillonne. A son habitude, Noël signifie « fête de famille ». Et chaque famille de quelque condition que ce soit se procure les moyens  utiles sinon nécessaires pour que petits et grands puissent se réjouir.
Grandes surfaces, petits magasins, étalages sur les trottoirs, marchés de quartier sont pris d’assaut. De Behoririka, à Andravoahangy  tout comme à Tsaralalàna, à Isotry surtout à Analakely, tous les magasins, les trottoirs et les chaussées pour voitures sont bondés. Des marées humaines compactes où l’on ne pouvait plus marcher librement. On vend et on achète ! Les produits chinois inondent les étalages. Parallèlement, les vols à la tire, à l’esbroufe, les pickpockets pullulent. Ils se fondent dans la foule. Gare à ce qui se fait avoir !
Les missionnaires ont « importé » avec la nouvelle religion, le christianisme, dans la Grande île au XIX ème siècle comme partout ailleurs sur le continent, les réjouissances de fin d’année portant essentiellement sur la fête de la Nativité ou Noël, fête de l’anniversaire du Petit Jésus. Avant l’arrivée des missionnaires, les Malagasy notamment au cœur de l’Imerina n’avaient à célébrer chaque année qu’une fête à savoir le « Fandroana », le bain royal qui coïncidait traditionnellement et normalement avec le jour de l’anniversaire du roi ou de la reine. Il n’y a pas de date fixe. Le « Ny ambanin’ny lanitra » se livrait à une liesse populaire en l’honneur de la fête à la cour royale. Alors, l’une des raisons majeures qui expliquent la rage de la Reine-Mère vis-à-vis de la « nouvelle religion », c’était du fait qu’elle a « volé » la réjouissance de ses sujets. Un fait qui comble de joie et de fierté au monarque. Très jalouse de son identité et de sa souveraineté, Ranavalona 1ère n’a jamais toléré aux missionnaires qu’ils ont éclipsé « sa » fête nationale. Les faits sont là et restent et prennent même une dimension inquiétante !
Il n’y a pas que l’effervescence des fêtes de fin d’année, la fièvre de la chose politique s’en mêle aussi. Bien avant, la surchauffe de la politique envahit les acteurs de la vie politique nationale. Certains élus parlementaires montent au créneau. A Tsimbazaza, à l’Hémicycle, au Temple de la démocratie, disait-on, la traditionnelle menace de la motion de censure à l’encontre du Gouvernement a pris la dernière fois une dimension folle sinon une allure inattendue. Le Gouvernement de Ntsay fut à deux doigts d’être débouté. Il a fallu que le maître des céans, le locataire du Palais, tape sur la table, tire les oreilles et gifle pour que les enfants gâtés mal élevés se rendent comptent de la gravité de leurs actes et afin que la situation se calme, s’apaise du moins en apparence ! En tout cas, le régime Orange n’est encore sorti de l’auberge ! Et tout cela, dans un contexte économique morose.
 Le retour de la délégation malagasy de Washington pourrait changer la donne. Les résultats plus que positifs obtenus dans la Capitale fédérale apporteront un souffle nouveau ou réparateur. La continuité de l’African growth and opportunity Act forum et le retour gagnant au Millenium Change Corporation  contribueront certainement à améliorer et à redresser la situation du pays.


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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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