Publié dans Editorial

Sous l’eau !

Publié le dimanche, 22 janvier 2023

Maroantsetra sous l’eau ! Cheneso fait des ravages. La première dépression tropicale qui atterrit sur le Nord-est de la Grande île frappe fort. Le District de Maroantsetra, la première victime du premier cyclone, est submergé d’eau en raison des fortes précipitations. Les habitants des villages d’Ambinanitelo, de Mariarano et d’Ankofa ont dû quitter leurs maisons d’habitation pour rejoindre les sites de secours en hauteur. Le premier bilan du vendredi 20 janvier (source BNGRC) est lourd : 2 600 sinistrés, 294 déplacés, un décès et un disparu. Etant un bilan provisoire, les chiffres risquent d’évoluer au fil des jours. L’aéroport de Maroantsetra, sous l’eau, ne peut pas fonctionner. Tous les vols ont été annulés.
Madagasikara entre dans la saison des perturbations atmosphériques. Dépression, cyclone et autres troubles du climat vont se succéder allant, en général, de décembre jusqu’au mois mars. Moments difficiles et périodes critiques pour le pays.
Cheneso, le premier qui débarque, fait déjà des dégâts. Les eaux montent et obligent la population à se déplacer. Mais ce qui inquiète le plus les observateurs réside sur les impacts immédiats. Chaque dépression ou cyclone qui atterrit met en évidence la précarité des conditions d’existence des populations. Le cas des bas-quartiers de la Capitale interpelle toujours. Jusque-là, aucun régime n’a pu trouver des issues efficaces afin d’épargner les habitants des quartiers d’Isotry, Anosibe, Andranomanalina, 67 ha, Andohatapenaka, quartiers des « manainga zipo », entre autres, des dangers de la montée des eaux.  Les canaux d’évacuation bouchés prennent toujours de court les responsables et les habitants.
A Maroantsetra, les habitants d’Ambinanitelo ou d’Ankofa redoutent des effets collatéraux comme l’insécurité alimentaire. Cheneso a détruit les réserves de nourritures et les cultures vivrières. En outre, ils s’inquiètent de la propagation des épidémies. Et ce, valable pour toutes les Régions touchées. Et dire qu’on est au tout début de la saison des perturbations atmosphériques.
Il s’agit d’un combat de longue haleine pour les autorités. Un parcours de combattant qu’on doit mener jusqu’au bout. Il va falloir commencer dans le bon sens. Il est vrai que les responsables locaux sont limités par l’insuffisance des moyens matériels que l’on dispose mais, il faudrait bouger. C’est une réalité qu’il faut contourner. Dans tous les cas de figure, il n’est plus question d’attendre éternellement les aides.
Il fut un temps où les dégâts cycloniques, souvent importants et meurtriers, constituaient une manne pour le régime en place. En vertu de la solidarité internationale, des aides extérieures affluèrent et renflouèrent la caisse de l’Etat en devises fraiches. Une ironie du sort à éviter ! Elle ne mérite plus pour un Etat revendiquant le statut d’une Nation souveraine. On ne refuse pas les aides qui débarquent mais seulement il fallait agir, en premier, par nos propres moyens.
Le temps arrive, s’il n’est pas déjà tard, d’étudier la mise en place d’un Fonds national pour la prévention contre les catastrophes naturelles, du genre FER. Un Fonds qui naturellement devra démarrer par les fonds propres du pays et qui sera en même temps habilité à recevoir et à gérer les aides financières et pilotera les opérations de mise en œuvre des grands chantiers.
Certainement, ce serait des chantiers titaniques sinon pharaoniques, mais il faudrait y penser et oser faire le premier pas. 
Ndrianaivo


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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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