Publié dans Editorial

Ambigüité !

Publié le jeudi, 16 mars 2023


La grande coalition ARMADA existe-t-elle encore ? Soutenant le candidat n° 13 Rajoelina Andry Nirina  et le conduisant vers la victoire lors de l’élection de novembre/décembre, l’Alliance démocratique républicaine (ARMADA) au sein de laquelle adhèrent des formations politiques épousant le bien fondé des  fondamentaux de l’IEM, Initiative pour l’émergence de Madagasikara, accompagne le candidat vainqueur dans la composition du Gouvernement. Au départ, six partis composent l’ARMADA à savoir l’IRD (TGV), MMM, Hiaraka Isika, AVANA, les Verts et l’AVI.
Ces derniers temps, on a  remarqué des traces de fissure sur la façade principale de l’Alliance allant jusqu’à briser l’union sacrée. Si les uns se font discrets, d’autres prennent carrément ses distances et certains entretiennent l’ambigüité.
Au gré des vagues de remaniements, une certaine formation comme les Verts de Sarah Georget Rabeharisoa fait profil bas et préfère jouer la carte de la discrétion. Visiblement éreinté par les caprices sinon des comportements pour le moins indélicats de certains éléments influents de l’IRD/ TGV, le parti MMM de Hajo Herivelona Andrianainarivelo claqua la porte. La formation politique de Norbert Lala Ratsirahonana, quasiment oubliée dans son coin pendant un certain temps, affiche une attitude ambigüe vis-à-vis du régime Orange.
En effet, la dernière en date de la sortie du président fondateur de l’Asa vita no ifampitsarana (AVI) sème le doute. Norbert Lala Ratsirahonana, un des faiseurs de rois, à travers sa rhétorique plutôt déconcertante, inquiète les observateurs et même au niveau de l’instance dirigeante du pays. En effet, ce vieux loup de mer plutôt grand spécialiste ou expert en changement de « palitao » d’après ses dires va faire cavalier seul lors des municipales et des législatives, et en sus le président du parti « donne carte blanche » à ces membres, le libre choix pour l’élection présidentielle à venir.
En d’autres termes, l’AVI ne présente pas officiellement de candidat au scrutin de novembre mais aussi et surtout ne soutient aucun candidat en lice. Norbert Lala Ratsirahonana, le magicien du verbe et orateur hors pair, fin technicien du grand écart, toujours membre de l’Alliance républicaine de Madagasikara (ARMADA), connu pour être proche du régime Orange du moins jusqu’à maintenant, ne donne aucune consigne pour le soutien de l’éventuel candidat de l’IRD. L’ AVI prend ses distances vis-à-vis de l’Alliance. Si ce n’est pas une trahison à la cause de l’union sacrée, cela ressemble trop ! Un poignard dans le dos qu’un certain Rajoelina encaisserait difficilement et semblerait ne pas le digérer si facilement.
Vivement le relai des jeunes générations dans la conduite de la lutte politique dans la Grande île. Les dinosaures de la taille de Ratsirahonana doivent incessamment céder la place aux jeunes. En perte de vitesse, ces anciens poids lourds ne parviennent plus à suivre le rythme. Ils divaguent.
D’ailleurs, même si le président fondateur de l’AVI s’aventurerait à donner une consigne de vote en faveur du candidat de l’IRD, il n’est pas certain que les fidèles lieutenants iront le suivre. Certains d’entre eux  ont déjà choisi leurs camps. Pour éviter le bérézina, être désobéi dans son propre camp, le vieux avait pris le devant.
Difficile de croire que l’AVI soit encore en odeur de sainteté à l’endroit de l’ARMADA et vice-versa.
Face à cette ambigüité ambiante, l’avenir de la majorité présidentielle broie du noir. 
Ndrianaivo

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Editorial

  • Rêve brisé ! 
    Rajaonarimampianina Hery, l’ancien Chef d’Etat, risque de voir partir en fumée son rêve de devenir président de la Commission de l’Union africaine. Un poste prestigieux ayant rang de Chef de Gouvernement voire Chef d’Etat selon les circonstances et les cas de figure. Cette Commission est l’organe exécutif de l’Union africaine. Elle est chargée de la mise en œuvre de la politique générale de l’UA arrêtée au niveau de l’assemblée générale, l’instance suprême de l’Union africaine. Le président de la Commission dirige et coordonne les actions des commissaires de l’UA. Il est responsable devant l’assemblée générale présidée de façon tournante par le Chef d’Etat ou du Gouvernement d’un pays membre. La présidence de la Commission est assurée de façon tournante également mais au niveau de chaque sous-région. Le prochain mandat de président de Commission à partir du début de 2025 revient à l’Afrique de l’Est. Et Madagasikara figure en pole position…

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