Publié dans Editorial

Trop de temps !

Publié le lundi, 22 mai 2023

Combien de temps faudrait-on pour désigner un coach ? La Fédération malagasy de football (FMF) traine trop. Apparemment, elle met trop de temps pour enfin dénicher le nom de celui qui va tenir les rênes de la destinée de l’équipe nationale, les Barea. 

Après avoir essuyé une défaite écrasante le 27 mars à Douala (Cameroun), contre les « Fauves » (Centrafrique), les Barea n’ont plus aucune chance de pouvoir continuer. Etant déjà le dernier au classement du Groupe, Madagasikara ne pouvait plus espérer grand-chose. Nicolas Dupuis se rendit à l’évidence qu’il a atteint sa limite du moins en tant que patron du Onze national, il a annoncé, verbalement, à Douala, après ce match de la honte qu’il partira. Un départ prématuré, cinq mois avant la fin du contrat, pour celui qui a conduit l’équipe nationale dans la gloire (2019) et dans la … galère (2021-2023) !

Mais il a fallu au moins vingt jours pour que ce « départ » soit effectif. Entre le verbal du 27 mars et l’écrit du 19 avril, l’eau a beaucoup coulé sous le pont ! Et entre la démission effective et la nomination éventuelle du remplaçant, il y a trop de temps.

Entre hésitation et tergiversation ou incompétence de la FMF, le cœur et l’espoir des amoureux du ballon rond balancent. Le match de la cinquième journée, prévue pour mi-juin, où  Madagasikara sera en prise avec Ghana, comptant pour les éliminatoires de la CAN, approche à grand pas alors que les Barea demeurent sans … coach. Dans le flou total, les joueurs ne savent plus à quel saint se vouer ?

Un quotidien de la place cite le cas de trois noms parmi lesquels les membres de la FMF et la direction technique vont devoir choisir. Entre les trois nominés, le même quotidien avance que l’ancien international français et ancien entraîneur de PSG, Luis Fernandez, se trouverait  en bonne place pour ravir le titre. Mais la presse étrangère évoque deux obstacles majeurs pour que le rêve de la FMF de voir Luis Fernandez à la tête des Barea A se réalise. Et d’un, ce dernier ne compte pas s’installer à Madagascar durant son contrat et de deux, l’émolument du technicien français s’avère hors de portée de la FMF. Notons que Luis Fernandez est actuellement consultant sur BEin sports.

Il est vrai que les Barea n’ont plus d’enjeu majeur à calculer en vue de la finale de la CAN 2024. Le fait d’être battus à plate couture, jusque-là, et étant le dernier au classement du groupe, les poulains de Nicolas Dupuis, le désormais ancien Coach, ne se font point d’illusion.

Cependant, Madagasikara ne peut pas du tout abandonner en cours de route. Il y a d’une part, le règlement des compétitions que la CAF tient mordicus le respect sinon la FMF s’exposera sous le feu  des sanctions. De l’autre côté, même si les Barea n’ont plus rien à espérer, ils continueront à honorer leurs engagements. C’est un point d’honneur pour le pays ! La FMF n’a pas le droit de minimiser l’enjeu moral de la chose. Il y va de la dignité de la Nation.

Les observateurs se demandent, le vieux démon de la division revisite-t-il encore et toujours Isoraka ? Sinon pourquoi ce laps de temps qui dure trop !

Vivement, la tenue des élections pour le renouvellement des membres du Comité exécutif de la Fédération du football à Madagasikara. La politique du « mora mora » dont le pays en fait la réputation séculaire doit être révolue. 

Le pays ne peut pas avancer, le sport y compris, avec cette lenteur maladive.

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Et les taxis-bicyclettes ?
    Le conseil municipal de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) offre un cadre légal aux taxi-motos à Tanà-Ville. Après avoir agi dans l’illégalité pendant au moins quatre ans, les professionnels de transport sur « deux-roues » ont finalement obtenu gain de cause. Les mesures de confinement décrétées en raison de la pandémie de Covid 19 en 2020 donnaient naissance à un nouveau mode de transport de passagers et de bagages plus pratique. Les transports en commun, pénalisés par les codes de conduite sanitaires, devaient céder la place aux déplacements individuels. La mesure implacable de confinement empêchant de se déplacer physiquement et en groupe donne lieu aussi à un nouveau mode de commerce : la vente en ligne et livrée à domicile.

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