Vers 4h25 du matin, ce mercredi 23 juillet, un séisme de magnitude 4,2 a été ressenti à Madagascar. Selon une source officieuse, l’épicentre se trouvait à environ 4 kilomètres au nord-est d’Ambohitrolomahitsy, dans le District de Manjakandriana. La secousse a touché plusieurs Régions, dont Analamanga, Itasy, Alaotra-Mangoro, Atsinanana et Haute Matsiatra. Même si elle était de faible intensité, de nombreuses personnes ont été réveillées, surtout à Antananarivo et dans les alentours. « Vers 4 heures, j’ai senti mon lit bouger comme si quelque chose passait sous la maison », raconte Rabary Nirina, un habitant d’Ambohitrolomahitsy. « Au début, j’ai cru que je rêvais, mais mon voisin est aussi sorti dehors, inquiet. Heureusement, ça n’a duré que quelques secondes, mais ça nous a fait peur », a-t-elle ajouté. Jusqu’à présent, aucune victime ni dégât matériel n’a été signalé. Toutefois, ce tremblement de terre a provoqué de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux où plusieurs internautes ont partagé leurs réactions.
Mouvement
Le géographe Miandra explique que ce séisme est lié à un mouvement dans la croûte terrestre, causé par la réactivation de failles anciennes sous la région. « Les volcans à Madagascar sont éteints, ils ne sont plus actifs », précise-t-il. Bien que la magnitude soit faible, la secousse était peu profonde (moins de 10 km), ce qui l’a rendue plus perceptible. « Madagascar repose sur une plaque tectonique stable, mais il existe des failles anciennes, héritées de la séparation des anciens continents qui peuvent parfois bouger. Puisque le pays n’est pas considéré comme une zone à fort risque sismique, il n’existe pas encore de règlement strict pour les constructions parasismiques. Un autre géographe, Jacklin, avance une hypothèse complémentaire. Il souligne que Madagascar est proche de la bordure entre la plaque somalienne et la plaque africaine. Ces deux plaques sont en divergence lente, c’est-à-dire qu’elles s’éloignent très lentement l’une de l’autre, ce qui peut créer des tensions souterraines. Même si le mouvement est faible, il peut provoquer des petites secousses, comme celle du 23 juillet. M.Jacklin évoque aussi une microdéformation locale : un léger pli ou déplacement dans la croûte terrestre, à un endroit précis. « Ce phénomène, bien que discret, peut suffire à provoquer un séisme léger, surtout s’il est proche de la surface », a-t-il ajouté.
Carinah Mamilalaina