Publié dans Editorial

Qui risque … !

Publié le lundi, 24 juillet 2023


« Qui risque, gagne ! » Un adage populaire propre essentiellement aux joueurs-parieurs. L’équivalent  de « sésame ouvre-toi » pour bercer les enfants, en début de soirée. Une phrase magique pour, dans la plupart des cas, attirer les naïfs vers les précipices. En effet, « qui risque, gagne » n’est pas dissociable avec « qui risque, perd ! » Combien de joueurs dans les paris n’ont-ils pas risqué leur avenir, ainsi que leurs familles suite aux déboires des jeux sinon des paris mal tournés. L’inverse est toujours vrai, des parieurs chanceux ont pu renverser la vapeur du parcours de leur existence en jours heureux ! Toujours est-il que les parieurs gagnants qui ne savent pas s’arrêter au moment opportun finiront toujours par déchanter.
Les états-majors de différentes formations politiques cogitent. Conclave sur conclave depuis des mois, les ténors de chaque camp peaufinent et parachèvent les conduites à tenir face aux échéances électorales en vue. Présentera ou ne présentera un candidat. Telle est la question qui prédomine l’attention. On connait les dates officielles de la présidentielle. Neuf novembre 2023 pour le premier tour. Vingt-trois décembre pour le second tour, au cas où …
La décision à prendre n’est facile ni évidente. D’abord, qui ? Pour certains, le choix du leader d’endosser la couleur du parti va de soi. D’ailleurs, il y en a qui s’est déjà prononcé publiquement. Mais pour d’autres, il va falloir bien réfléchir car le candidat d’en face, celui du poulain du régime en place, ne se fera pas battre facilement. Ainsi, les écuries se consultent, se débattent.
Il n’y a pas que le choix du challenger qui fait hésiter, la caution à payer fait jaser. Une coquette somme de 200 millions d’Ar ( 1 milliard de Fmg) ne s’obtient pas à la légère, soit le quadruple de la caution à s’acquitter en 2018. Cette fois-ci, les dirigeants en place ont mis la barre trop haut pour certains. En tout cas, les habitués aux aventures rocambolesques doivent réfléchir mille fois avant de s’engager. Pour les éventuels candidats grosses pointures, un tel droit à payer ne représente pas un gros souci. Mais dans l’ensemble, c’est tout de même un parcours du combattant de pouvoir le réunir. Déjà, il fallait avoir les possibilités de disposer les sommes nécessaires et suffisantes pour les frais de campagne. Pour ainsi dire, cette échéance de novembre serait un risque gros pour les candidats… farfelus. Peut-être que ceci explique cela !
« Qui risque, gagne » est à démontrer arithmétiquement. Il n’y a qu’une place à offrir. Vu la faramineuse somme à débourser pour pouvoir participer à la course, le prochain scrutin de novembre ne verra pas, peut-être, un nombre de prétendants en … abondance. La formule magique « sésame ouvre-toi » ne sera pas de mise. Pour la majorité des futurs candidats, on n’oserait pas s’aventurer. Ce sera pour eux un « qui risque, perd » !
Dans un sens, le Gouvernement tente visiblement de moraliser la pratique politique en matière d’élection à Madagasikara. En effet, pour une meilleure organisation, il faudrait limiter le nombre de postulants. Mais, pour les opposants, fixer le montant de la caution à 1 milliard de Fmg serait une tentative du pouvoir à restreindre une large participation.
Ndrianaivo


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Editorial

  • Nécessité impérieuse
    L’Assemblée nationale vote la Loi de finances 2026. Après moult débats souvent houleux assortis de 24 amendements, les députés ont finalement adopté le Projet de la LFI – 2026 dans la journée du mardi 25 novembre 2025. C’est la première fois dans les annales des travées de l’Hémicycle de Tsimbazaza que de vifs débats agitaient les réunions en commission, en séance plénière des représentants du peuple. L’adoption du Projet de la LFI 2026 suscitait des intérêts particuliers des parlementaires. Le ministre de l’Economie et des Finances, le grand argentier de la République, Dr Herinjatovo Ramiarison, devait signaler une note positive et encourageante face à ce regain d’intérêt et d’attention que nos élus éprouvent à l’endroit des Finances de l’Etat, le « nerf de la guerre ». Pour la première fois dans l’histoire des législatures du pays que les députés ont bien voulu prendre conscience des responsabilités qui pèsent sur leurs…

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