Publié dans Editorial

Inqualifiables et impardonnables !

Publié le mardi, 25 juillet 2023

L’une des trois victimes des violences des jeunes militaires à Avaradoha, dans le courant du mois de mai dernier, succombe. En effet, Rakoto Solo Sylver Zanany, un père de famille de 43 ans, a rendu l’âme ce 18 juillet des suites de ses blessures. Bavures innommables, les violences policières et militaires (soldats et gendarmes) ont tendance, ces derniers temps, à croître, ici et ailleurs. 

Force nous est d’établir un bref rappel des violences urbaines en France, liens historiques obligent, la fin du mois de juin dernier. Un policier a abattu, à bout portant, Nahel un adolescent de 17 ans à Nanterre le 27 juin. Un jeune qui aurait refusé d’obtempérer. Un triste évènement ayant provoqué les recrudescences des violences urbaines sans précédent en France. Les dégâts matériels ont été évalués à 650 millions d’euros que les assureurs doivent débourser et on déplore quelque 380 arrestations.

Les éléments des Forces de l’ordre et de la défense (FDS), au regard de leurs comportements et agissements, se prennent pour des hors-la-loi, au-dessus de la loi, et commettent des bavures inqualifiables et impardonnables.  D’après les règlements intérieurs sinon du statut particulier dont ils bénéficient, ils ne répondent pas aux mêmes lois valables aux simples citoyens. Esprit de Corps aidant, les policiers et les militaires, n’ont pas de compte à rendre qu’à leurs supérieurs hiérarchiques.  Raison, d’ailleurs, pour laquelle ils se conduisent en bandits barbares et cruels.

L’affaire d’Avaradoha, en mai dernier, qui a coûté la vie, jusque-là, à deux citoyens innocents car la mort de Rakoto Solo fut le deuxième cas de mort d’homme suite à cette meurtrière bastonnade ou des passages à tabac sans foi ni loi ! Bref rappel de l’histoire, après avoir participé à un moment de beuverie, six éléments de l’Armée en service à l’hôpital de Soavinandriana croisent à leur chemin la nuit du 17 mai trois civils à Avaradoha. Sans autre forme de procès, les militaires tabassent sauvagement les jeunes hommes. Des suites de ses blessures, l’un de ces gars, apparemment solide, n’a pas pu supporter et succombe. Cette nuit du 18 juillet, c’est au tour de Rakoto Solo Sylver Zanany de rejoindre son acolyte. La femme et la famille éplorées du défunt dénoncent dans la plus profonde tristesse et désolation le crime. Le département des Forces armées et la Justice ont déjà pris les mesures y afférentes relatives à cet abominable acte. Les six militaires, reconnus coupables non seulement croupissent à Tsiafahy mais également radiés de leur Corps.

On garde toujours en mémoire cette macabre « Affaire d’Antsakabary » ou de cet « inique tabassement » jusqu’à la mort des jeunes garçons qui s’ensuit commis par des militaires de la BANI d’Ivato et bien d’autres. A l’heure où l’on est, on ignore les suites de ces graves incidents ayant coûté la vie des autres.

Quelque part, on a l’impression qu’on abuse de la résilience des Malagasy. En effet, les concitoyens plongés dans leur combat acharné contre la misère et l’insécurité semblent ne pas avoir le temps de prendre conscience des abus de certains éléments de la FDS. Cela ne signifie pas pour autant qu’ils se laissent faire éternellement. Il faut se méfier des sautes d’humeur des gens. Tout risquerait de s’exploser au moment où l’on ne s’attend guère.

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Un phare
    « Je voudrais être un phare qui voulais illuminer les démunis et leur apporter la lumière », telle est la déclaration, érigée en confession de foi, de Harilala Ramanantsoa, porte étendard n° 7 de l’IRMAR – UPAR aux communales et municipales d’Antananarivo-Renivohitra prévues le 11 décembre prochain. A l’issue d’un culte d’action de grâce et de louange au temple du Palais de Manjakamiadana, Harilala Ramanantsoa répond à la question des confrères pourquoi a-t-elle choisi ce site historique pour organiser un culte qu’elle devait déclarer ainsi. Qu’est-ce qu’un phare ? Le Robert le définit en ces termes « une tour élevée sur une côte ou sur un îlot, munie à son sommet d’un feu qui guide les navires ». Sur un véhicule, c’est un feu à longue portée pour offrir la meilleure visibilité la nuit au conducteur.

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