Les éléments des Forces de l’ordre et de la défense (FDS), au regard de leurs comportements et agissements, se prennent pour des hors-la-loi, au-dessus de la loi, et commettent des bavures inqualifiables et impardonnables. D’après les règlements intérieurs sinon du statut particulier dont ils bénéficient, ils ne répondent pas aux mêmes lois valables aux simples citoyens. Esprit de Corps aidant, les policiers et les militaires, n’ont pas de compte à rendre qu’à leurs supérieurs hiérarchiques. Raison, d’ailleurs, pour laquelle ils se conduisent en bandits barbares et cruels.
L’affaire d’Avaradoha, en mai dernier, qui a coûté la vie, jusque-là, à deux citoyens innocents car la mort de Rakoto Solo fut le deuxième cas de mort d’homme suite à cette meurtrière bastonnade ou des passages à tabac sans foi ni loi ! Bref rappel de l’histoire, après avoir participé à un moment de beuverie, six éléments de l’Armée en service à l’hôpital de Soavinandriana croisent à leur chemin la nuit du 17 mai trois civils à Avaradoha. Sans autre forme de procès, les militaires tabassent sauvagement les jeunes hommes. Des suites de ses blessures, l’un de ces gars, apparemment solide, n’a pas pu supporter et succombe. Cette nuit du 18 juillet, c’est au tour de Rakoto Solo Sylver Zanany de rejoindre son acolyte. La femme et la famille éplorées du défunt dénoncent dans la plus profonde tristesse et désolation le crime. Le département des Forces armées et la Justice ont déjà pris les mesures y afférentes relatives à cet abominable acte. Les six militaires, reconnus coupables non seulement croupissent à Tsiafahy mais également radiés de leur Corps.
On garde toujours en mémoire cette macabre « Affaire d’Antsakabary » ou de cet « inique tabassement » jusqu’à la mort des jeunes garçons qui s’ensuit commis par des militaires de la BANI d’Ivato et bien d’autres. A l’heure où l’on est, on ignore les suites de ces graves incidents ayant coûté la vie des autres.
Quelque part, on a l’impression qu’on abuse de la résilience des Malagasy. En effet, les concitoyens plongés dans leur combat acharné contre la misère et l’insécurité semblent ne pas avoir le temps de prendre conscience des abus de certains éléments de la FDS. Cela ne signifie pas pour autant qu’ils se laissent faire éternellement. Il faut se méfier des sautes d’humeur des gens. Tout risquerait de s’exploser au moment où l’on ne s’attend guère.
Ndrianaivo