Publié dans Editorial

Rehaussons le débat !

Publié le lundi, 31 juillet 2023

Concentrons-nous sur le vrai problème, le seul ennemi, du pays : la misère. Rejoignons les hauteurs et laissons en bas les joutes inutiles en survolant les vaines querelles des pâquerettes. Les Malagasy, en prise à une terrible pauvreté, ont besoin, de manière urgente, la vraie solution pour les sortir de ce cercle vicieux.

C’est navrant de constater que les femmes et les hommes, censés être des élites de la Nation, se tuent, s’entredéchirent dans des débats stériles. Ils passent l’essentiel de leur temps à se chamailler sur de faux problèmes. Des cris de poules et des combats de coqs qui font honte à la dignité du pays. Rien de plus qu’une cacophonie qui, au final, irrite et lasse l’opinion.

Si vous auriez des rendez-vous ou des rencontres à faire ici ou ailleurs, à Tanà ou à Paris, faites-le au nom des intérêts supérieurs de la Nation. Cherchez ensemble les voies et les moyens pour sortir les Malagasy de cette mare boueuse de la pauvreté et de l’insécurité. Osez faire taire vos ambitions personnelles. Le pays souffre. Il ne faut jamais oublier que Madagasikara fait partie des cinq pays les plus pauvres du monde. Concertation nationale ou conférence nationale, on en passe, doit être concentrée sur la recherche d’une vraie solution sinon de la stratégie d’ensemble pour sauver le pays. S’il est des choses qui doivent nous interpeller tous, c’est la misère qui nous coince. Tous les efforts doivent être fournis pour en remédier dans les plus brefs délais.  

Nous, les sentinelles de la vie nationale, nous avons un message fort à adresser à tous les acteurs du pays, opérateurs économiques, hommes et femmes politiques tant du pouvoir que de l’Opposition, veuillez rehausser le débat. 

A tous les postulants à la chaire de la magistrature suprême, veuillez prendre en considération notre « message ». Que le thème principal de vos démarches de campagne électorale se focalise sur les voies et les moyens pour sauver la Nation. Il doit refléter obligeamment les besoins vitaux du peuple malagasy. Veuillez éviter les joutes verbales qui ne riment à rien. On espère cette fois-ci à avoir droit à des échanges d’idées, à des débats de programme de société, à des plans de redressement. Des programmes et des plans réalisables répondant aux attentes des 27 millions de malagasy. Pour une fois, en effet, le pays tout entier attend de vous des engagements sérieux.

Evidemment, la bataille pour éradiquer la pauvreté n’est pas le fait d’une promesse verbale ou d’engagement volatile. Elle requiert un ensemble de priorités et d’urgence à établir au préalable intelligemment et sensément. Parmi ces priorités et urgences, il y a un minimum à ne jamais omettre à savoir la bonne gouvernance dont entre autres lutte contre la corruption, contre l’impunité. La saine gestion de la Caisse de l’Etat en d’autres termes, le combat sans faille contre les détournements des deniers publics quelle que soit leur forme. Le holà de tout gaspillage et pillage des ressources naturelles du pays. Certes, le domaine de l’éducation et celui de la santé priment avant tout.

En somme, l’heure est venue de rehausser le débat. Le temps des errements touche à sa fin. La période des campagnes approche, soyez dignes de votre rang.

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Poreux !
    On ne cesse de dénoncer. A l’allure où vont les choses, ce ne sera pas demain la veille où l’on s’arrêtera d’interpeler. Le Chef de l’Etat, Rajoelina Andry Nirina, patron des patrons du régime Orange, plus d’une fois, tape sur la table devant certains faits qu’il juge inadmissibles compromettant l’avenir du pays. Homme ou femme politique proche du régime ou à l’opposé du pouvoir monte au créneau et tire la sonnette d’alarme sur la persistance de certains cas troublants qui frisent la gabegie dans le pays. Société civile, simples citoyens et certains prélats d’église n’ont de cesse d’attirer l’attention de tous en particulier les dirigeants du pays sur le risque d’une dégénérescence incontrôlée. La majorité silencieuse, comme son nom l’indique observe dans le silence. En réalité, préoccupée par les actes quotidiens de survie, la grande majorité de la population n’a pas le temps de voir autour d’elle.

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