Publié dans Editorial

Sacré numéro ! Numéro sacré !

Publié le lundi, 18 septembre 2023



Suite au tirage au sort du numéro de chaque candidat, il en ressort que le candidat Rajoelina Andry Nirina portera le dossard numéro 3. Porte chance ou porte malheur ! Là n’est pas la question. Dans ce genre de compétition la notion de « chance » ou de « malheur » n’entre pas forcément en jeu. L’élection ou non d’un tel ou tel candidat au poste de Président de la République dépendra étroitement de ce qu’il est, ce qu’il était, peut-être, ou de ce qu’il « sera » c’est-à-dire de ce qu’il a fait dans le passé et de ce qu’il présente pour améliorer le « présent » et « l’avenir » du pays.
En réalité, dans une élection présidentielle, il n’y a pas de miracle ni de magie. Le peuple apprécie en fonction de ce qu’il a vu ou constaté à partir des faits réels ! Un postulant à la chaire de la  présidence du pays n’a aucune chance de réussir s’il n’est pas capable de présenter un dossier ou un parcours apte à convaincre l’électorat. S’il ne parvient pas non plus à faire état d’un savoir-faire sérieux, expériences solides et connaissances intellectuelles, pour diriger les 25 millions de malagasy. Et enfin, s’il ne jouit pas d’une notoriété morale à travers un parcours « sans taches » de nature à drainer la majorité des citoyens.
Compte tenu de ces critères de base, la fonction de Chef d’Etat n’est pas le fait d’un aventurier ou de quelqu’un farfelu. En quelque sorte, c’est l’apanage d’un ou d’une femme sérieux ayant un background solide et convainquant. Une personnalité crédible ! Quel que soit le numéro obtenu lors du tirage au sort, cela n’a aucun impact sur le déroulement et les résultats du scrutin.
Toujours est-il, certains chiffres légendaires et emblématiques portant en eux des caractères sacrés, « isa masina », selon la croyance des uns et des autres existent. D’après les traditions de la religion judéo-chrétienne, le nombre « trois » figure parmi les plus vénérés. Pour le peuple d’Israël, c’est nombre des grands Patriarches à l’origine de la Nation d’Israël : Abraham, Isaak et Jacob. Pour les chrétiens, le chiffre « trois » incarne la « Trinité » : Dieu le Père, Jésus le Fils et le Saint-Esprit, fondement même de la base doctrinale de la foi chrétienne. Ainsi, c’est un chiffre sacré ! D’autres comme le « sept » et le « douze » portent en eux des valeurs mystiques notamment selon l’esprit de la tradition ancienne des malagasy. Le sept symbolise l’idéal tandis que le douze, le sacré ou uniquement réservé au souverain : les douze montagnes sacrées d’Antananarivo, etc.
Le candidat du parti TGV, Rajoelina Andry Nirina porte selon le verdict du tirage au sort le numéro trois. Son bulletin de vote sera imprimé sous le chiffre « trois ». Des sympathisants TGV, soutenant le candidat Rajoelina, y voient déjà un signe de bon augure. A tort ou à raison, ils y croient !
Ndrianaivo

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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