Publié dans Editorial

Attention au feu !

Publié le dimanche, 17 septembre 2023

« La maison brûle et nous regardons ailleurs ». Petite phrase mais historique prononcée par le Président français Jacques Chirac à l’ouverture de son discours devant l’assemblée plénière du IV ème sommet de la Terre, le 2 septembre 2002 à Johannesburg Afrique du Sud. Quelques mots qui  ont focalisé voire bousculé les attentions des hauts dirigeants de la planète Terre qui semblent, en fait,  ignorer ou ne pas se soucier du péril qui guette l’humanité à cause du réchauffement climatique. De l’insouciance, de l’indifférence voire de l’inconscience très inquiétante des grands de ce monde du danger qui plane.

A Madagasikara, personne, du moins les acteurs politiques, ne paraît point inquiéter du danger qui plane sur le pays. Des braises couvent. Dans certains cas, des points de feu se déclarent et risquent à terme d’embraser l’édifice sans que personne ne s’en rende compte.

Des intentions malveillantes torpillent le processus électoral et proposent sans coup férir le report de l’élection présidentielle de novembre. Des personnes qui se disent « Raiamandreny » s’évertuent à avancer qu’il faudrait avant toute chose « régler nos problèmes » ! Mais quels problèmes ? De vrais ou de faux débats ! Le mot « transition » n’a pas été craché mais c’est là le réel objectif ultime.  Les dits « Raiamandreny » ne se rendent pas compte sinon se moquent du péril que le pays encourrait au cas où leur funeste projet viendrait à se réaliser.

Le FFKM, supposé être le vrai « Raiamandreny » et censé intercéder en prières auprès du Bon Dieu en faveur de la Nation, sème la pagaille ou le … trouble ! Les quatre dignitaires, les prélats des églises chrétiennes, des « fiangonana zokiny », à force de dévier de leur mission initiale, deviennent petit à petit des spécialistes de la pêche en eau trouble. Le « Andrimaso FFKM », sous la bénédiction des « Raiamandreny ara-panahy » se lance dans une déclaration incendiaire. En fait, il fustige la HCC d’avoir pris hâtivement une décision instaurant le Gouvernement collégial dont les fondements juridiques, selon eux, font débat. Le FFKM, par le « Andrimaso » interposé remet en cause la légitimité du Gouvernement collégial. Une « déclaration politique » qui sort carrément, constitutionnellement parlant, du cadre d’action de l’église. Le voile tombe !

Les dix postulants parmi les 13 admis officiellement à participer à la course pour le Palais d’Iavoloha, regroupés au sein du collectif des candidats, tournent en ridicule l’opinion. Leur jeu vire à la cocasserie. Les Ravalomanana et consorts agissent autrement et dévient sciemment du droit chemin respectant le processus électoral. Le collectif dénonce la décision des membres de la HCC qu’il accuse de partialité à la faveur d’un candidat. Les anciens Chefs d’Etat Ravalomanana et Rajaonarimampianina ainsi que les Siteny et autres anticipent déjà l’éventualité d’une défaite. Ils brandirent la menace d’un rejet des résultats proclamés par la HCC qu’ils n’accordent plus de crédit en tant que telle.

La menace est réelle. Les petits feux allumés et entretenus ici et là finissent par embraser tout l’édifice. Que tout le monde se ressaisissent. Il y a péril en la demeure ! Une fois déclaré, l’incendie détruit tout. Les espoirs de la relance seront réduits à néant.

Attention au feu !

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Code de la … rue !
    Nos confrères et consœurs qui font et refont le tour de la ville afin de glaner des informations vraies et en direct ont fait de l’amer constat : il n’y a plus de loi à Antananarivo, pas de code d’hygiène, pas de code la route. Il n’y a que la loi de la rue qui tient ! La population vit sous la loi des barrages. En effet, les barrages font la loi partout ! Des barrages érigés par les Forces de l’ordre afin de limiter strictement l’accès sur certains sites jugés hautement sensibles, interdits au public comme celui de la Place de l’indépendance populairement nommé « Place du 13 mai ». L’objectif évident étant pour les FDS de garantir au mieux l’ordre public et pour les tenants du régime en place de s’assurer le maximum de sureté pour la stabilité. Pour leur part, les grévistes et les manifestants de rue…

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