Publié dans Editorial

Timidement !

Publié le lundi, 09 octobre 2023

Le pays se reprend tout doucement.

Les crises cycliques que l’on a vécues depuis 1972 mettent à mal l’essor du développement du pays. Les aléas climatiques ou naturels à l’instar des intempéries et des récurrentes épidémies freinent les résultats des efforts soutenus. La pandémie de 2020 et suite aggrave la situation. L’économie, la victime principale, s’agenouille, rampe au sol.

Timidement, la relance se remet en marche. A moins que les soubresauts de la politique ne viennent tout gâcher. Madagasikara reprend modestement le rythme de croissance sensiblement égal à celle des années 90 – 00. Evidemment, ce n’est pas la croissance des années 70 seulement, on redémarre.

L’industrie touristique renait de ses cendres. Les vols internationaux remontent timidement en flèche. Les grands aéroports à l’image d’Ivato Antananarivo s’animent. Le « Ravinala Airports » ne désemplit pas. Les touristes en provenance des pays occidentaux affluent. De même, à Fascene (Nosy Be), les hôtels et restaurants retrouvent peu à peu leur rythme d’avant la pandémie. Bien que timidement, les touristes fortunés reviennent et jouissent de la beauté de la nature, des plages. A Antananarivo, les grandes structures d’accueil, Novotel, Hôtel Colbert, Carlton, Radisson Groupe, pour ne citer que ces quelques exemples représentatifs, voient leurs activités reprendre de plus belle. Les responsables de niveaux différents s’attèlent à dynamiser ce secteur hautement porteur d’espoir pour l’économie nationale. Le ministère de tutelle ainsi que les initiatives régionales travaillent d’arrache-pied de telle sorte que le pays se redresse à travers un tourisme redynamisé. D’aucuns n’ignorent que la Grande île dispose des richesses naturelles en biodiversité avec sa faune et flore endémiques. Toutefois, beaucoup d’efforts restent à déployer pour que Madagasikara attire davantage de visiteurs. Il faut faire en sorte que la destination malagasy présente des intérêts conséquents. Entre autres, les infrastructures routières doivent être praticables à la longueur d’année, les dispositifs de sécurité renforcés surtout dans les sites les plus convoités sinon les plus prisés tels le Complexe d’Isalo, Tsingy de Bemaraha etc. Les touristes étrangers se plaignent de la cherté des billets. Une situation qui gêne la promotion des voyages vers la Grande île. On a des atouts touristiques mais il faut savoir les exploiter. Doit-on rappeler que l’industrie touristique peut bien, à elle seule, relancer l’économie nationale. Certainement, on ne minimise point l’apport des autres activités économiques.

Le domaine de la pêche et des produits halieutiques se développent aussi. Les divers responsables étatiques et privés font des pieds et des mains pour faire en sorte que nos richesses fluviales et maritimes enclenchent la vitesse supérieure. Nul n’est pas sans savoir que la Grande île est riche en ressources maritime et en eau douce qui ne demandent qu’à être exploitées. Nos fruits de mer et nos poissons d’eau douce sont très appréciés par les touristes.

Et que dire de nos ressources minières ! Madagasikara regorge de richesses du sous-sol. Il nous faut des encadrements respectant la bonne gouvernance de manière à ce que les Malagasy tirent profit de leur patrimoine naturel. 

Ces cinq dernières années ont vu le démarrage effectif de ces secteurs d’activités prometteurs. Mais, les efforts doivent continuer et être soutenus en ce sens que le pays soit lancé en orbite de la relance économique. Bien sûr, on est encore au stade timide du redressement.

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Un phare
    « Je voudrais être un phare qui voulais illuminer les démunis et leur apporter la lumière », telle est la déclaration, érigée en confession de foi, de Harilala Ramanantsoa, porte étendard n° 7 de l’IRMAR – UPAR aux communales et municipales d’Antananarivo-Renivohitra prévues le 11 décembre prochain. A l’issue d’un culte d’action de grâce et de louange au temple du Palais de Manjakamiadana, Harilala Ramanantsoa répond à la question des confrères pourquoi a-t-elle choisi ce site historique pour organiser un culte qu’elle devait déclarer ainsi. Qu’est-ce qu’un phare ? Le Robert le définit en ces termes « une tour élevée sur une côte ou sur un îlot, munie à son sommet d’un feu qui guide les navires ». Sur un véhicule, c’est un feu à longue portée pour offrir la meilleure visibilité la nuit au conducteur.

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