Publié dans Editorial

Irrévocable !

Publié le vendredi, 01 décembre 2023

Ça y est, c’est officiel et définitif. Par-dessus tout, irrévocable !
La Haute Cour constitutionnelle, au cours d’une audience solennelle, proclama les résultats officiels et définitifs de l’élection présidentielle du 16 novembre 2023. Le candidat n ° 3 Rajoelina Andry Nirina obtient 55,95 % des suffrages exprimés. Les douze autres durent se répartir des 44 % et plus des voies restantes. Siteny Andrianasoloniaiko et Ravalomanana Marc, les concurrents directs, ont été crédités chacun des 14 % et quelque des voies. Le reste dut se contenter des miettes. Le verdict des  urnes en a décidé ainsi ! En fait, l’auguste Institution d’Ambohidahy a confirmé ou validé les résultats officieux proclamés par l’entité chargée de gérer les élections à Madagasikara sise à Alarobia. Nous l’avions déjà annoncé par projection que rarement Ambohidahy désavoue Alarobia. Une question de principe et non de complicité. En fait, les deux institutions co-responsables de tout scrutin au suffrage national direct travaillent sur la base des mêmes documents dans un état d’esprit respectant la neutralité et dans un cadre strictement indépendant. Sauf à la différence que les résultats émanant d’Ambohidahy, la HCC, revêtent le caractère définitif et irrévocable. En effet, aucun recours ne peut être engagé. Aucune juridiction de la République n’a compétence à juger ni émettre des avis sur les arrêts ou décisions de la HCC.
En dépit d’un taux de participation ou taux d’abstention significativement bas ou élevé, c’est selon, dans certaines régions de l’île, la validité du vote et la légitimité de la victoire n’ont rien été affectés. La preuve, presque tous les observateurs nationaux et internationaux reconnaissent la crédibilité de l’élection du 16 novembre. Les partenaires techniques et financiers, de même voix, admettent la victoire du numéro 3 évidemment accompagnée des recommandations d’usage pour la circonstance. En tout cas, quand la communauté internationale, dans son ensemble, accorde sa bénédiction, la messe est dite.
En attendant le prochain étage qui n’est pas des moindres, le sacre du Président de la République élu, il va falloir dès maintenant s’apprêter à tourner la page. L’élection présidentielle tire à sa fin. C’est fini les remous du scrutin ! D’ores et déjà, il faut ouvrir une nouvelle page. C’est une aberration de fantasmer encore et toujours sur une chose dont l’importance et le poids ne vaut pas plus qu’un brin de paille. Il faut oser se tourner vers l’avenir. L’année prochaine sera marquée par un autre scrutin aussi important que la présidentielle : les législatives ! Les acteurs politiques qui ont le vrai sens du pouvoir doivent militer pour avoir la mainmise du Parlement. La Constitution attribue aux parlementaires le pouvoir de contrôle aux actions du Gouvernement. Ceci étant, il faut agir de telle sorte qu’on obtienne la majorité au Parlement. Tout au moins réussir à avoir une représentativité au sein de l’Assemblée nationale capable de faire le poids face à une majorité proche du pouvoir. L’entêtement de vouloir gagner la cause sur un scrutin déjà jugé et dont les résultats sont irrévocables relève d’absurdité à éviter.
Compte tenu de la nouvelle donne après la proclamation des résultats officiels et définitifs, à chaque état-major politique de redéfinir la nouvelle stratégie à entreprendre. Pour les vainqueurs, l’heure est à la prise de conscience des défis et des enjeux qui attendent.
Ndrianaivo

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Editorial

  • Post – pillage
    Le redressement post-pillage s’organise. Une cellule du genre comité de pilotage se met en place pour étudier au cas par cas et évaluer le cas échéant les besoins en collaboration avec les représentants directs des « sinistrés ». Constatant les dégâts potentiellement dévastateurs et les ruines subies en un coup de vent par les opérateurs, le Gouvernement prend ses responsabilités. Dans les faits, l’Etat va agir en tant que facilitateur dans toutes les démarches auprès des banques ou autres institutions dispensatrices de crédit. Il (l’Etat) prendra en charge en totalité les intérêts bancaires. L’objectif étant de permettre aux opérateurs ou propriétaires victimes de vandale, de braquage ou de pillage de se remettre dans les meilleurs délais.

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