Publié dans Editorial

Lutte millénaire

Publié le jeudi, 07 décembre 2023

Un adage populaire dit « la prostitution est le plus vieux métier du monde ». Et selon le constat universellement reconnu « la corruption en est le vilain défaut de tous les hommes de tous les temps ».
La bataille pour combattre cette « tare » ne date pas d’hier ni d’avant-hier. En fait, on a affaire à un point faible qui exige une lutte de longue haleine voire millénaire. L’homme, de par sa nature, est enclin à se recourir à un moyen quelconque afin de parvenir à ses fins. « Vendre » indument son service ou « acheter » la satisfaction de ses besoins fait partie d’une mauvaise habitude de l’homme. Une seconde nature que chaque être humain doit nécessairement anéantir.
Des documents anciens datant des millénaires faisaient état déjà du souci des hauts responsables pour endiguer les effets nocifs de la corruption. Dans les Saintes Ecritures de la religion judéo-chrétienne remontant à l’époque de Moïse, il était question de recommandation d’un homme sage ausouverain sacrificateur de prendre garde à ne pas nommer des hommes corrompus, enclins aux gains malhonnêtes, aux postes de responsabilité. En effet, dans Exode (Torah) chapitre 18, verset 21 il est dit « Toi, discerne parmi tout le peuple des hommes de valeur (compétents), craignant Dieu, des hommes loyaux qui détestent le gain malhonnête (« tsy tia kolikoly » en version malagasy)… ». Il s’agissait des fermes recommandations de Jéthro à son beau-fils, Moise, avant de nommer les divers hauts responsables aux postes de commandement, des proches collaborateurs près du chef suprême du peuple juif.Pour tout dire que la tentative à la corruption existait déjà. Et d’après ce texte très ancien, le rejet de la corruption faisait partie de l’un des critères de recrutement incontournables aux Hauts emplois de l’Etat. Implicitement, Jéthro enjoint son beau-fils à combattre sinon à écarter du cercle du pouvoir tout individu corrompu.
L’Agence de recouvrement des avoirs illicites (ARAI), par le biais du directeur général Aimé Rasoloharimalala, a dressé un rapport d’activités le mardi 5 décembre devant la presse. L’ARAI est le cinquième maillon de la lutte contre la corruption et les détournements à Madagasikara. Un des outils tranchants au sein d’une armada destinée à anéantir la corruption. Mais la lutte s’avère coriace. Loin d’être gagnée d’avance !
D’après Aimé Rasoloharimalala, premier responsable de l’ARAI, aucune confiscation n’a pu être effectuée jusque- là. En cause, on attend les verdicts des tribunaux compétents. Comme on le sait, le processus légal, devant aboutir aux jugements de la Haute Cour de Justice (HCJ) des dossiers relatifs aux crimes de corruption et de détournements, est bloqué quelque part. N’empêche que selon le DG de l’ARAI, des saisies ont été faites dont le montant s’élève à 6,2 milliards d’ariary au titre de l’année 2023. Il ne s’agit ainsi que d’un bilan provisoire.Sans le dire ouvertement, le DG déplore le fait que son institution ne pouvait pas agir pleinement en raison du blocage des dossiers. Rasoloharimalala d’émettre son vif souhait pour que les tribunaux compétents puissent juger les affaires pendantes aux velléités de détournements et de la corruption.
Par-dessus tout, il faudra reconnaitre que ce qui a été effectué au niveau de l’ARAI peut être considéré comme satisfaisant. La lutte qui attend s’inscrit dans le long terme.
Ndrianaivo

Fil infos

  • Akamasoa - Une école inaugurée par les Présidents malgache et slovène  
  • Fuite d’informations  - La CENI condamne la convocation de son 1er vice-président par la cybercriminalité  
  • Centre Akamasoa - La Présidente de la Slovénie rend hommage au Père Pedro
  • Sahara marocain - " L’initiative du Maroc soutenue par le Royaume- Uni"
  • Visite d’Etat - La Slovénie veut être un partenaire actif de Madagascar
  • Fête de l’indépendance - Le Président appelle les citoyens à hisser le drapeau national  
  • Campagne de dénigrement - Deux ministres dans le viseur d’un député
  • Actu-brèves
  • Route Toamasina-Foulpointe - Démarrage effectif de la réhabilitation
  • Dissensions internes - Le régime fragilisé 

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

A bout portant

AutoDiff