Publié dans Editorial

Dubaï, défis et enjeux

Publié le vendredi, 08 décembre 2023

La COP 28 bat son plein quelque part dans le désert de l’Arabie ! Dubaï, la capitale des Emirats arabes unis  accueille la 28ème édition de la rencontre planétaire axée essentiellement sur le changement climatique. Les délégations de 180 Etats présentes tentent laborieusement de relever les défis et déjouer les enjeux devenus classiques depuis la première édition de la Conférence des Parties (COP 1) de Berlin en 1995 dont le mérite a été d’éveiller la conscience mondiale sur le danger pour l’avenir de l’humanité. Au Japon, trois ans après, lors de la COP 3, les délégations étaient parvenues à élaborer le Protocole de Kyoto donnant l’occasion de raffermir, de renforcer la lutte. Et à Paris, en 2015, lors de la COP 21, tournant décisif, le combat se précise sur des engagements des pays industrialisés, Etats les plus pollueurs, à accompagner sinon dédommager les Etats les plus durement touchés des impacts destructifs de changement climatique.

Madagasikara qui, en réalité, n’émet que 0,4% de gaz à effet de serre mondial (GES) est l’un des pays les plus touchés par les  problématiques liées au réchauffement climatique apparaissant sous diverses formes entre autres les variations de saisons, la conjugaison brutale, sans transition, des inondations et de la sécheresse et évidemment la famine qui frappe de plein fouet les populations habitant les régions  maudites. Au final, la Grande île s’expose directement aux aléas du changement climatique et devient par la force des choses de la nature un pays vulnérable. A travers cette « perturbation » du climat, Madagasikara a tout à perdre si, seulement si, aucune mesure draconienne ne seront prises.

La COP 28 ambitionne d’apporter des solutions durables sur les problèmes en lien avec le réchauffement climatique à cause de l’augmentation sans arrêt de l’émission de gaz à effet de serre sur l’atmosphère mondiale. Elle vise à accompagner financièrement les pays du Sud dont particulièrement Madagasikara afin qu’ils puissent affronter les dégâts. Il ne faut plus militer à réduire le gaz à effet de serre mais justement le … stopper net. Ce qui veut dire matériellement « arrêter la production et l’utilisation de l’énergie fossile » et s’orienter vers les énergies renouvelables. Certainement, on va déclarer la guerre aux pays fortement industrialisés qui sont les principaux utilisateurs des fossiles. Apparemment, c’est un défi de Titan !

Le véritable enjeu de la COP 28, à Dubaï, consiste à parvenir à convaincre les riches, principaux bailleurs du monde, à réduire sinon à stopper l’implication des énergies fossiles dans leurs activités industrielles. Pour le moment, cela relève de la rêverie dans la mesure où stopper l’exploitation des fossiles signifie « arrêt des activités économiques les plus juteuses ». Les Emirats arabes unis, eux-mêmes, pays hôte de la Conférence, se nourrissent du pétrole ! Ahmad al-Jaber, le président de la COP 28, est un magnat du pétrole. Il fonde son empire à partir de l’exploitation des énergies fossiles. La complexité des enjeux de la Conférence des Parties à Dubaï tire son origine de cette contradiction qui, en fait, irrite les observateurs. 

Quoiqu’il en soit, Madagasikara plaide à fond sur la concrétisation de la transition énergétique comme étant la seule voie réelle pour sortir et en simultané faire en sorte que les pollueurs paient de leurs actes. 

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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