Madagasikara qui, en réalité, n’émet que 0,4% de gaz à effet de serre mondial (GES) est l’un des pays les plus touchés par les problématiques liées au réchauffement climatique apparaissant sous diverses formes entre autres les variations de saisons, la conjugaison brutale, sans transition, des inondations et de la sécheresse et évidemment la famine qui frappe de plein fouet les populations habitant les régions maudites. Au final, la Grande île s’expose directement aux aléas du changement climatique et devient par la force des choses de la nature un pays vulnérable. A travers cette « perturbation » du climat, Madagasikara a tout à perdre si, seulement si, aucune mesure draconienne ne seront prises.
La COP 28 ambitionne d’apporter des solutions durables sur les problèmes en lien avec le réchauffement climatique à cause de l’augmentation sans arrêt de l’émission de gaz à effet de serre sur l’atmosphère mondiale. Elle vise à accompagner financièrement les pays du Sud dont particulièrement Madagasikara afin qu’ils puissent affronter les dégâts. Il ne faut plus militer à réduire le gaz à effet de serre mais justement le … stopper net. Ce qui veut dire matériellement « arrêter la production et l’utilisation de l’énergie fossile » et s’orienter vers les énergies renouvelables. Certainement, on va déclarer la guerre aux pays fortement industrialisés qui sont les principaux utilisateurs des fossiles. Apparemment, c’est un défi de Titan !
Le véritable enjeu de la COP 28, à Dubaï, consiste à parvenir à convaincre les riches, principaux bailleurs du monde, à réduire sinon à stopper l’implication des énergies fossiles dans leurs activités industrielles. Pour le moment, cela relève de la rêverie dans la mesure où stopper l’exploitation des fossiles signifie « arrêt des activités économiques les plus juteuses ». Les Emirats arabes unis, eux-mêmes, pays hôte de la Conférence, se nourrissent du pétrole ! Ahmad al-Jaber, le président de la COP 28, est un magnat du pétrole. Il fonde son empire à partir de l’exploitation des énergies fossiles. La complexité des enjeux de la Conférence des Parties à Dubaï tire son origine de cette contradiction qui, en fait, irrite les observateurs.
Quoiqu’il en soit, Madagasikara plaide à fond sur la concrétisation de la transition énergétique comme étant la seule voie réelle pour sortir et en simultané faire en sorte que les pollueurs paient de leurs actes.
Ndrianaivo