Publié dans Editorial

Fête mondaine ?

Publié le vendredi, 22 décembre 2023

Trop absorbé et même immergé dans ce monde ingrat voire inepte de la politique politicienne, on ne se rend presque pas compte que nous sommes en pleine période de fêtes de fin d’année, en particulier Noël et d’ici très peu la fin d’année.

D’un côté, les soubresauts des acteurs politiques surtout ceux évoluant dans le camp de l’opposition nous donnent le tournis parfois même le vertige. Pris en embuscade par les agissements de certaines têtes brulées, le peuple ne sait plus sur quel pied danser. De l’autre, dans le sérail de la majorité, proche du pouvoir, on perd le Nord à travers les comportements de certains membres de la formation censée être fidèle autour du Chef. En tout cas, la « trêve des confiseurs » tant espérée se fait désirer. De son côté, le Gouvernement semble se faire attendre. Reconduction ou non de son Chef ? Des membres du Gouvernement, qui vont partir ? Quelles nouvelles têtes ? Des observateurs redoutent de l’implication de trop des tractations ou de la bousculade au portillon qui à terme met mal à l’aise le locataire d’Iavoloha. De toute manière, le Premier ministre et les membres de son Gouvernement assureront la direction des affaires courantes, comme il se doit, jusqu’à la nomination des nouveaux membres. Seul le Chef de l’Etat Rajoelina, nouvellement réélu, saura la date et le contenu de la nouvelle équipe gouvernementale.

Quoi qu’il en soit, Noël c’est Noël ! Il accapare, en dépit de tout, les esprits. Etant des moments de jouissance  pour les enfants, pour la famille, la fête de la Nativité préoccupe toujours. Les parents qui furent eux aussi des anciens enfants se rappellent fort bien combien leurs parents les ont gâtés à l’époque ne veulent rien  rater l’occasion pour faire de même à leurs petits. Seulement, contexte difficile oblige, ils sont limités par la vulnérabilité des moyens dont on dispose. En tout cas, il sera difficile aux parents de priver les leurs de nouveaux vêtements et des jouets ne serait-ce que pour le symbole.

Les missionnaires de la London Missionary Society (LMS) ont introduit en Imerina la cérémonie de la Nativité, l’anniversaire de la naissance de Christy (le Christ) connu sous le nom de « Christmas » banalisé en « Krismasy ». Après avoir initié le baptême des croyants et la sainte Cène qui s’ensuit. Et ensuite l’Ecole du dimanche, les missionnaires introduisirent la Fête de Noël, ny Fetin’ny Krisimasy, le 25 décembre, calendrier grégorien. Des chants de Noël britanniques ornés des « Tsianjery » sans oublier le « Tantaran’ny krismasy » à l’église ou au temple. Toute une panoplie qui émerveille les enfants. Le « Père Noel », une autre facétie qui plonge les enfants dans l’imaginaire. En tout cas, la magie du Noël fascine toutes les générations.

L’évolution et la tournure que le « Fetin’ny Krismasy » a pris dans la vie quotidienne et notamment le commerce de nouveaux habits et des jouets pour les petits dévia petit à petit la fête. Les affaires commerciales tournant autour des jouets et des friandises et autres prospèrent et détournent l’objet initial de la Fête de Noël. Elle devient tout bêtement une « fête mondaine ». 

Les affaires fleurissent au grand dam de la raison d’être de la Nativité.

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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