Publié dans Editorial

Service public exécrable !

Publié le mardi, 26 décembre 2023

Intolérable ! Indésirable ! Exécrable, à la limite ! Le service public rendu aux concitoyens, la population en général, les usagers en particulier, excelle en pratique rivalisant les manières cyniques ou sadiques des bourreaux.
La JIRAMA figure de proue, en tête de peloton de l’ensemble des éléments constituant ce qu’on appelle service public, fait souffrir. Elle se trouve en première ligne de ces bourreaux qui font tourmenter ses usagers. Non seulement ces pauvres s’acquittent de lourdes sommes, des factures salées, mais ils encaissent les sales coups dus au caprice indomptable de la société nationale. Délestages et coupures d’eau intempestifs font le lot quotidien de la population. Leurres, mensonges, arnaque, désinvolture et à ajouter une dose d’arrogance et puis quoi encore ! On en a assez ! Le ras-le-bol atteint son paroxysme. Il nous submerge jusqu’au plus profond de nous-mêmes. Sur le réseau interconnecté (RIA), l’axe Ampitatafika, Fenoarivo, etc.  le courant est coupé en fin d’après-midi, vers 17 heures, ce lundi 25 décembre, pour ne revenir que le mardi 26 au petit matin, à l’aube. Mais quelle sauvagerie ! Quelle effronterie de plonger les gens dans le noir absolu durant toute la nuit ! Serait-ce une complicité avec les voyous, les maîtres des ténèbres ? En tout cas, un service public exécrable, ni moins ni plus ! Les hauts dirigeants du pays qui, parait-il, ne subissent pas ce calvaire, sont-ils conscients de la souffrance du commun des mortels ?
Le transport urbain. Les taxis-be, l’autre souffre- douleur des usagers, trônent sur la vie quotidienne des Malagasy résidant dans le milieu urbain à l’image de la Capitale. Une des chaines du service public à laquelle Monsieur tout le monde ne peut pas ne pas s’en servir. Ecoliers, salariés et le monde du petit métier empruntent au quotidien le service des transports en commun communément appelé « taxi-be ». C’est du n’importe quoi ! Qualité archi- médiocre du service ! Saleté et vétusté des véhicules mis en service. En réalité, ce sont des engins pour bétail sinon des cercueils qui roulent à tombeau ouvert ! Le manque de respect des usagers choque les esprits. Et surtout, le laxisme des responsables. Et enfin, l’anarchie qui foule aux pieds le cahier des charges. L’utilisation du service des taxis-be reste toujours jusqu’ici un parcours du combattant.
Guichets automatiques de banque ! Oh là là, quel supplice ! Les GAB de presque toutes les banques primaires, sauf une que nous ne prenons pas le risque de citer nommément, brillent par leur service indésirable parfois même exécrable. Il vous arrive souvent de faire le tour de tous les GAB d’une banque de la Capitale  sans que l’on rencontre un guichet qui fonctionne. Des fois, il fallait aller au GAB du siège central pour enfin être servi. On s’en moque des besoins des petites gens. On ne daigne pas réparer ou même remplacer, s’il faut, les machines non opérationnelles. Les responsables de ces banques défaillantes s’excusent assez souvent par le problème de réseau.
Ce ne sont que des exemples parmi tant d’autres. On a sciemment passé sous silence le ramassage d’ordures qui s’entassent partout. L’atmosphère polluée empoisonne l’air de la respiration.
Tenant compte de l’animosité dont fait preuve notre service public, on se désole de le constater.
Ndrianaivo


Fil infos

  • Actu-brèves
  • Gouvernement - Un ministère d’Etat chargé de la Refondation de la République
  • Ministres de la Refondation - Deux mois pour faire leurs preuves
  • Gestion budgétaire 2025 - Les engagements liés aux dépenses non essentielles suspendus
  • Crise sociale - La Transition à l’épreuve du réel
  • Assemblée nationale - La formation du Bureau permanent au point mort
  • Dérives au sein des Forces armées - Le CEMGAM tape du poing sur la table
  • Actu-brèves
  • Mission d’observation - Les pro-Rajoelina entendus par les émissaires de la SADC
  • ACTU-BREVES

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Secteurs clés
    Après avoir esquissé des lignes retraçant quelques points essentiels des « Domaines prioritaires » de la vie nationale auxquels les dirigeants de la Refondation de la République ont donné deux mois aux nouveaux membres du Gouvernement pour faire leurs preuves, nous en venons aux « secteurs clés » portant le même degré d’importance en termes d’urgence et dans la même durée impartie. Nous entendons par secteurs clés, spécialement à travers cette colonne, quatre points inévitables : l’agriculture, le tourisme, l’industrie et les services publics (transports et infrastructure routière). L’agriculture vient, en toute logique, en premier plan, des secteurs clés. Madagasikara, étant reconnu pour un pays à vocation agricole, plus de 75% de la population vivent et évoluent dans le monde rural. Ainsi, la croissance des produits agricoles dont le riz, principale nourriture des malagasy, trône en première ligne. Les autres produits tels le manioc, le maïs, les cultures maraîchères et…

A bout portant

AutoDiff