Publié dans Editorial

De la rigueur extrême !

Publié le lundi, 08 janvier 2024



De la sévérité absolue ! De la fermeté totale ! Bref, de la rigueur extrême ! En ce début du Nouvel an 2024, les mots manquent pour exprimer les vœux intimes que tout le monde ressent tout haut. Mais que certains craignent tout bas. Afin de moraliser la vie publique, plus précisément l’Administration, le rouleau compresseur de l’Etat démarre et sévit sans complaisance ni autre distinction ou autre forme de considération.
La directrice régionale du Commerce de Mahajanga et le préfet de Boeny ont été placés en mandat de dépôt à Antanimora. Une directrice centrale au sein du département de l’Aménagement du territoire et un cadre du parti au pouvoir aux arrêts à Antanimora. Une directrice à la Présidence mise à la porte. Et la liste risque de ne pas s’arrêter là ! Elle ne concerne pas uniquement la gent féminine, tout fauteur de crime y passe.
A Mahajanga, le scandale de détournement des produits avariés (riz) pour être reconditionnés et livrés à d’autres usages publics éclabousse le représentant régional du MICC. De même, le représentant de l’Etat au niveau de la Région à savoir le préfet. Deux hauts responsables régionaux reconnus coupables sinon retenus par les juges du Pôle anti-corruption (PAC) pour être responsables du scandale de détournement se voient mis en détention provisoire à Antanimora. Du riz avarié de 50 conteneurs, impropre à la consommation humaine ou animale, confisqué dans les locaux de l’ex-SOTEMA en 2017, au centre de la Ville des Fleurs, qu’ils ont en collusion avec des opérateurs malfamés, détourné pour être reconditionné évidemment  et destiné à d’autres usages. Un acte formellement réprimé par la loi dans tous les sens.
A Isahafa (Anosy Avaratra), une directrice de ministère et un cadre du TGV, impétrés dans une affaire de vol de terrain, de trafic d’influence et de faux et d’usage de faux, désavoués publiquement par leurs instances supérieures respectives sont jetés en prison à Antanimora. Etant enclins à des pratiques frauduleuses suivies de corruption et croyant toujours à la faveur de l’impunité et protégés sous le parapluie du régime ou du parti au pouvoir, des individus de cet acabit se livrent à des actes archi-condamnables pour ne le dire abominables.
La Police britannique procédait à Londres à l’arrestation de la directrice de cabinet de la Présidence Mme Voos. Elle est accusée avec un autre de trafic d’influence, d’acte de corruption. Illico, Madame est virée de son poste et ce en attendant son procès. Elle, aussi désavouée par son patron, le Chef de l’Etat, connut le sort que les deux sus-mentionnées.
D’autres actions témoignant la détermination des dirigeants à lutter sans merci contre le laxisme et l’anarchie avec en toile de fond la corruption et l’impunité se mettent en route. La traque des auteurs de remblaiements illicites dans les plaines de Betsimitatatra, aux environs de By-pass par l’APIPA illustre la bataille sans complaisance contre toutes formes de délinquance ou de crimes organisés liés aux actes de détournements, de corruptions, …
Les hauts dirigeants du régime envoient de la sorte un message clair et net à ceux ou celles qui veulent l’entendre que le principe « tolérance zéro » entre en vigueur.
Toutefois, il convient de rappeler que la consigne relative à la rigueur extrême doit être appliquée à tous sans exception.
Ndrianaivo


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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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