Chose faite pour les législatives ! Le Gouvernement a pris un décret portant convocation des électeurs aux législatives. Les membres du Gouvernement ont maintenu la date 29 mai. Par la même occasion, un autre décret n° 2024 – 244 fixant le montant de contribution aux préparatifs du vote que chaque candidat (e) devra s’acquitter a été pris. Le montant est fixé à 20 millions d’ariary. Soit le quadruple de la dernière caution (2018) et le double de la proposition soumise par la CENI (10 millions d’ariary).
L’heure du bilan sonne. La date du 29 mai approche. De la Première à la Quatrième République, le pays a eu droit à une Assemblée « béni-oui-oui », à un Parlement « croupion » et « prédateur » ou corrompu. Pour les deux Premières Républiques, on avait affaire à un Parlement qui obéit à la voix de son maitre. Des députés « béni-oui-oui » ! Une Assemblée nationale dominée par une majorité écrasante vouée aux caprices des dirigeants. En effet, le régime PSD qui n’accorda qu’un petit « coin » pour l’Opposition, l’AKFM, régnait en maitre absolu sur toutes les lignes. Idem pour le régime socialiste de l’Amiral Rouge, aucune place au Parlement pour les opposants qui n’existaient même pas d’ailleurs. Exception faite pour la première moitié de la 3ème République où les députés ont fait usage de ses prérogatives. La majorité dominée par l’UNDD, parti du Président en place, a voté la déchéance du Chef de l’Etat. A chaque République vaut son lot de « célébrité », la Quatrième République à travers son Parlement « croupion » monte sur le plateau pour le trophée des ineptes. Les députés ont mis de côté leur mission de représentants du peuple. Censés défendre les intérêts de leurs électeurs, ils se livraient aux jeux de petits calculs de leurs propres intérêts. La première mandature (2013 – 2018), la Chambre de Tsimbazaza, infestée de prédateurs sans scrupules, des corrompus notoires, ternit son image avec l’histoire des tablettes et mallettes. Le groupe des 73 députés ont mis fin à la triste comédie. La deuxième mandature, celle qui s’achève maintenant, est rendue célèbre par une majorité rebelle, malmenée par des têtes brûlées, bref des frondeurs. En somme, si on s’aventure à dresser le bilan de cette mandature qui tire à sa fin, on relève forcément un constat d’échec. L’inertie de la commission d’accusation, des fracas de scandales, etc. en sont des exemples probants.
Il va falloir que les états-majors politiques, notamment des formations proches du pouvoir, veillent au grain au casting. Que les élu(e)s ayant été éclaboussé(e)s par des scandales de malversation ne doivent plus figurer sur la liste, de même, les trublions.
Ndrianaivo