Publié dans Editorial

Nouvelle stratégie

Publié le lundi, 25 mars 2024

Le combat contre la corruption ne se fait pas en un tour de main ! Une lutte de longue haleine qui s’inscrit dans le long terme qui exige patience, ténacité et surtout une remise en cause permanente de la tactique pour une nouvelle stratégie.

L’équipe dirigée par Sahondra Rabenarivo au sein du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) ne baisse pas les bras. Un peu désemparés voire déçus par la tournure des évènements politico-administratifs tendant à étouffer systématiquement certaines malversations liées à la grande corruption, la présidente du CSI Sahondra Rabenarivo et consorts ne comptent point céder. Ils foncent dans le tas et remettent sur les rails l’échafaudage d’une nouvelle stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (SNLCC) dont le mandat de dix ans arrivera à expirer en 2025. 

En effet, le bilan de l’actuelle SNLCC, mi-figue mi-raisin, rend à l’évidence de l’établissement d’une nouvelle orientation dans le cadre d’une nouvelle stratégie de la lutte contre cette « gangrène » qu’est la corruption qui mine sérieusement la santé du corps de l’Administration. Lors de son discours à l’inauguration, le 15 février, du bâtiment flambant neuf du CSI à Andohatapenaka, Sahondra Rabenarivo, en sa qualité de présidente, reconnait que la SNLCC a raté d’une manière ou d’une autre à sa mission. Elle butait contre le refus de coopération ou collaboration sinon la réticence de certaines personnalités politiques ou Institution de la République. Rabenarivo dut déplorer certain comportement négatif se traduisant par un rejet dû essentiellement à une incompréhension de la nécessité à la mise en place du système de la lutte contre la corruption. On rejette même son existence ! Ainsi, il va falloir creuser et remettre à flots une nouvelle stratégie qui sera axée à la fois à la prévention et à la répression.

Selon le dernier rapport de la Transparency internationale Initiative Madagasikara (IT- IM), l’indice de perception de la corruption (IPC) de Madagasikara stagne voire recule. En dépit des efforts palpables de tout le système en vue de la traque de la corruption à Madagasikara, le mal persiste et parfois même gagne du terrain. Il y a de la résistance quelque part. Raison de plus de pondre une nouvelle stratégie ! Le Chef de l’Etat Rajoelina Andry, en vertu du 

3 ème « Andry », la bonne gouvernance, dans le cadre de la Politique générale de l’Etat, entend miser à renforcer la lutte contre la corruption durant ce second mandat. 

Les impacts négatifs de la corruption à l’encontre de l’économie nationale, en particulier, et sur la vie du pays, en général, font légion. En juin 2023, la Banque mondiale établit un rapport selon lequel la corruption est un problème fondamental au développement. Elle freine la croissance économique du pays. Et il se trouve que ce sont les pauvres et les populations vulnérables qui encaissent les chocs. A Madagasikara, spécifiquement, la pauvreté persistante dérive de la résistance de la corruption. Elle règne en maître dans certains domaines-clé de l’Administration entre autres l’appareil judiciaire, les tribunaux, au sein du système carcéral, dans les services des Domaines, au sein des Forces de l’ordre et dans l’appareil éducatif, pour ne citer que ces secteurs les plus exposés. 

Vivement, la mise en œuvre de la nouvelle stratégie pour la lutte contre la corruption !

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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