Publié dans Editorial

Fin d’une campagne

Publié le lundi, 08 avril 2024

La campagne de mobilisation nationale de reboisement tire prochainement à sa fin. Comme chaque année, la mobilisation générale sur toute l’étendue du territoire national pour reverdir le pays touchera d’ici peu à sa fin. Jadis dans un passé lointain, la Grande île appelée « l’île verte » en raison d’une grande superficie forestière couvrant le territoire, dut changer d’appellation en « île rouge ». En cause, la disparition progressive des forêts et laissant à découvert le sol latéritique rouge. A noter que la Grande île perd chaque année 90. 000 hectares de forêt. La déforestation avance à une vitesse ahurissante. Le drame continue de sévir jusqu’à aujourd’hui.

Et si les générations présentes ne redoublent pas d’efforts pour reboiser, re-couvrir le territoire national de forêts, Madagasikara sera dénudé de nos couvertures vertes. Ce sera la catastrophe ! Avec le peu qui reste, le pays dispose encore des espaces verts riches en biodiversité uniques en leur genre. Les responsables étatiques prennent le devant de la chose en créant des « aires protégées ». La sauvegarde de l’environnement, s’inscrivant dans la ligne droite du Développement durable, fait partie des priorités nationales. De ce fait important, le département de l’Environnement et du Développement durable s’érige en ministère-clé dans le processus de la relance du pays.

Depuis la Première République et ce jusqu’à nos jours, les dirigeants politiques se faisaient des soucis d’Etat pour mobiliser tout le monde à participer à la campagne nationale de reboisement. Tous les ans, chaque Institution de la République, chaque ministère et tous les organismes rattachés s’organisent pour s’acquitter de ce devoir citoyen et civique. Le ministère de l’Environnement et Développement durable (MEDD) en tandem avec le ministère de l’Agriculture et de l’Elevage (MAE) dirigent et coordonnent l’action générale en tant que « locomotives ». Les consignes techniques afin d’obtenir des résultats probants doivent émaner du MEDD et du MAE. En se limitant à cette campagne 2023-2024, on aimerait entendre des rapports chiffrés des activités de reboisement. Quel est le nombre total de jeunes plants reboisés sur le territoire national ? Quelles sont les mesures prises pour que la campagne qui vient de s’écouler ait des résultats positifs. Sur un tel  nombre de jeunes plants mis en terre, combien en est le pourcentage de réussite. Avec ces quelques décennies (six) de reboisement, où en est la situation ? Apparemment, la superficie forestière n’a pas tellement progressé ! Observateurs et simples citoyens constatent plutôt à des sorties d’excursion médiatisées. Plutôt à des séances de prises de photo et des moments de convivialité synonyme parfois de beuverie qu’à des moments de reboisement sérieusement effectués loin des caméras, etc.

Dans tous les cas de figure, l’opinion attend des rapports détaillés des responsables  MEDD et du MAE sur l’état global de la campagne nationale de reboisement 2023-2024. Et si on pourra avoir la projection de réussite attendue. Le Chef de l’Etat Rajoelina lors du lancement officiel de la campagne à Imerintsiatosika, dans la Ville nouvelle, convie  tous les citoyens à s’impliquer davantage dans cette œuvre sacrée de re-couvrir le territoire national de forêt.

Existe-t-elle une Direction chargée de superviser le contrôle et suivi des campagnes de reboisement. A charge pour ladite Direction de faire état régulièrement de la situation des espaces reboisés. Il s’agit là d’une nécessité absolue.

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Assez !
    « La maison brûle, nous regardons ailleurs ! ». Par cette célèbre phrase devenue légendaire et historique que Jacques Chirac, alors Président de la République française, devait entamer son discours lors de l’ouverture de l’Assemblée plénière du IV ème Sommet de la Terre le 2 septembre 2002 à Johannesburg, en Afrique du Sud. Le Président français voulait faire allusion sur le danger réel que le monde encourt à cause du réchauffement climatique mais les hommes affichent leur indifférence sinon leurs attentions s’orientent ailleurs. Alors que le pays traverse une zone de forte turbulence, nous les concitoyens, les compatriotes, nous passons le clair de notre temps à nous chamailler. La tempête si puissante risque d’emporter le navire, les passagers à bord, trop occupés à se quereller, ne sont pas conscients du péril en la demeure. Jacques Chirac interpelle les « occupants » de la maison de leur ignorance et leur indifférence…

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