Publié dans Editorial

D’utilité publique

Publié le jeudi, 25 avril 2024


 Est reconnu « Service d’utilité publique » (SUP) par l’Etat tout organisme (ONG), une entité qui se met au service des intérêts basiques quotidiens des gens. Exemples : le service de la voirie, les  caisses de la Trésorerie publique, les banques, les Postes et Télécommunications (téléphonie mobile), les  transports en commun, la compagnie nationale d’eau et d’électricité, etc. Leurs manquements répétés créent des désagréments notables voire fâcheux au bon déroulement du train-train de la vie des usagers, en particulier, de la population en général. L’Etat veille au bon fonctionnement des services reconnus d’utilité publique.
Vingt inspecteurs et contrôleurs semenciers émargés au sein du ministère de l’Agriculture et de l’Elevage (MinAE) ont prêté serment près du Tribunal de première instance (TPI) à Anosy le week-end dernier. Issus des sept Régions dont Alaotra-Mangoro, Analanjirofo, Atsimo-Andrefana, Vakinankaratra, Boeny, SAVA et DIANA, les nouveaux sortants œuvreront tout droit à l’amélioration de la production des semences dans leur Région respective. Le choix des sept Régions susmentionnées n’est pas fortuit en soi. En fait, le choix découle d’un constat avéré relatif à l’importance productive en termes de produits agricoles de ces Régions ciblées. Des cultures d’exportation aux cultures vivrières en passant par les cultures pour l’agro-industrie sans omettre les cultures de rente, elles regorgent des potentialités qui n’attendent qu’à être prises en compte pour s’épanouir davantage.
La prestation de serment de ces 20 inspecteurs et contrôleurs semenciers étant l’aboutissement d’une formation adéquate des agents techniques est le fruit d’un partenariat entre le MinAE par le biais du SOC ou le Service officiel de contrôle des semences et des matériels végétaux et le PURPA ou  Projet d’urgence pour le renforcement de la production alimentaire à Madagasikara financé par la Banque africaine de développement (BAD). Serait-ce nécessaire de noter l’implication à fond de la BAD dans le renforcement du système ayant un lien direct avec le développement des pays du continent noir se trouvant dans des situations difficiles.
A Madagasikara, nul n’est pas sans savoir de l’insuffisance alimentaire chronique. Evidemment, une telle initiative entre dans la ligne droite d’une bataille afin de parvenir à l’autosuffisance alimentaire. Un point important inscrit dans le Velirano du Président de la République. Un défi et un enjeu auxquels les tenants du pouvoir ne badinent point !
La lutte pour atteindre l’autosuffisance alimentaire s’inscrit évidemment dans la durée. Elle comporte un ensemble de démarches et de stratégies structurantes dont entre autres l’amélioration des semences. Une pièce maitresse à ne jamais sous-estimer si l’on veut réellement améliorer le rendement agricole dans la perspective d’augmenter les productions.
Ceci étant, la promotion des effectifs de  nouveaux cadres agricoles contribue à booster nos capacités de production agricole. Cela va de soi, dites-vous ! Oui, mais il fallait le faire et cela depuis belle lurette. Des prestations de serment d’inspecteurs et de contrôleurs ou d’autres grands commis de l’Etat au Tribunal on en a déjà eu droit mais les résultats probants se font attendre. La corruption, l’impunité et les délinquances financières vont de mal en pis.
L’existence de ce corps de métier au sein du MinAE qui vient de prêter serment permet d’espérer un avenir prometteur dans la lutte contre l’insuffisance alimentaire. L’inspection et le contrôle des semences s’érigent tout naturellement et légitimement en Service d’utilité publique. On ose y croire.
Ndrianaivo


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Editorial

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    Certains symptômes témoignant la reprise se profilent à l’horizon. Le redressement de l’économie nationale se dessine en surface. A tout seigneur, tout honneur, le tourisme. Après la terrible pandémie de 2019, le tourisme, ce grand secteur d’activité, pourvoyeur d’emplois et de devises peine à se frayer un chemin. La pente a été très raide voire à-pic, que les opérateurs évoluant dans l’industrie touristique éprouvent toutes les peines pour pouvoir remonter. Rappel, en mars 2020 le coronavirus SRAS-Cov2 débarque à Madagasikara. Apparue le 6 novembre 2019 à Wuhan, province de Hubei (Chine centrale), la maladie infectieuse émergente dite Covid-19, se propage à travers le monde à une vitesse astronomique. La maladie atterrit à Madagasikara à l’issue des contacts directs avec des passagers qui débarquent à Ivato. Et ça y est, c’est le commencement de la galère ! Le Chef de l’Etat Rajoelina, en personne, prend en main la gestion de la…

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