Publié dans Editorial

Menace permanente

Publié le mercredi, 24 avril 2024

Un amateur du cruciverbisme risque une fois de tomber sur un énoncé « menace permanente » un mot de dix cases : « INSECURITE ». On ne cesse point d’insister sur la nécessité primordiale et cruciale d’évoquer les problèmes récurrents liés à l’insécurité qui règne dans le pays qui est justement une menace permanente pour les hommes et leurs biens.

En dépit des opérations de traque, de jour comme de nuit, des Forces de défense et de sécurité (FDS), les attaques des bandits et malfrats de tout acabit continuent de sévir comme si de rien n’était. Dans les zones rurales tout comme dans les milieux urbains, jour et nuit, les forfaitures se multiplient et deviennent de plus en plus atroces. Les voyous se rivalisent de barbarie et de cruauté. Crimes de sang, rapts, viols sur mineur, vols à main armée, bref, les violences dans tous leurs états gagnent en puissance. Le nombre de « zones rouges » ne cesse de croître. A ce rythme, la Grande île toute entière sera déclarée « pays rouge » !

Et les simples citoyens souvent désemparés et observateurs inquiets de se demander « la population et ses biens sont-ils bien sécurisés ? » Question difficile ou peut-être embarrassante ! En effet, il est difficile de pouvoir répondre de façon exacte ou claire à une telle question. Certains diraient que c’est une question-piège qui fâche ! Néanmoins, tenant compte des moyens sophistiqués dont elles disposent, l’Armée, la Gendarmerie nationale et la Police nationale, ne sont-elles pas en mesure d’assurer le minimum de sécurité des gens et leurs biens ? A noter que les éléments des FDS sont les mieux lotis parmi les agents de l’Administration. Leurs statuts particuliers leur garantissent des avantages énormes que les pauvres contribuables doivent s’acquitter à la sueur de leurs corps. Le constat est sévère, on est à la merci des dahalo. Le phénomène « médecin après la mort » court toujours. Ce ne sont pas des « be bokotra » ou des « be kintana » qui nous manquent. Les officiers supérieurs et Généraux augmentent sans cesse en nombre sans que les contribuables jouissent au moins le minimum de leur droit d’être en sécurité. La psychose sévit en ville autant à la campagne. Les localités d’Ankazobe et d’Anjozorobe en payent presque quotidiennement les frais.

Dire que les tenants du pouvoir, les soldats de l’Armée, les militaires de la Gendarmerie et les agents de la Police nationale ne font rien relève tout de même de la mauvaise foi. Du sommet de la hiérarchie du pouvoir jusqu’à la base, on bouge. Le Premier ministre, le premier responsable national de sécurité du pays par le biais de l’OMC/NAT, cherche en coordination avec les hauts commandements des FDS tous les moyens pour instaurer la sécurité nationale. Des réunions s’enchaînent. Il y a plus d’un mois, les 16 et 18 mars, Ntsay donnait des consignes aux hauts responsables en charge de la sécurité que des mesures soient prises afin de venir à bout de ces crimes qui tourmentent la population. Et encore, immédiatement après avoir participé au Conseil décentralisé de Toamasina, il réunit le samedi 20 avril l’OMC/NAT à Ankazobe et à Anjozorobe  et ordonnait la chasse sans pitié des kidnappeurs. Et on verra !

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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