Publié dans Editorial

Ragôva, aux cribles !

Publié le vendredi, 26 avril 2024

Le gouverneur de la Région Analanjirofo limogé ! Ceux des Régions Vatovavy et d’Itasy « licenciés ». A qui le prochain tour ? Et les observateurs de s’interroger,  « le locataire d’Iavoloha serait-il en train de passer aux cribles les Ragôva ? » 

De notre côté, on se pose tout bas la question « avions-nous été entendus ? » A travers nos colonnes, on n’a de cesse de réclamer l’évaluation périodique de nos « vice-rois ». Non pas par méchanceté à leur égard mais dans une démarche d’esprit qui se soucie de la sauvegarde de nos fragiles ressources publiques qu’il faille gérer à bon escient et aussi pour le bon fonctionnement des affaires nationales. Lesquelles évaluations périodiques permettront d’apprécier les travaux effectués sinon de constater les manquements itératifs des dits Gouverneurs ainsi que leurs impacts dans les Régions concernées. Un Gouverneur qui fait bien son travail contribue évidemment à l’essor de la Région.

Par contre, un ou des gouverneurs qui ne font que « tourner les pouces » s’engraissent au final dans son cabinet. De par leur inertie, leurs Régions victimes stagnent ou pire encore reculent. Et le développement de ces Régions laisse à désirer. Malheureusement, c’est le cas dans la plupart des situations sur le territoire national. En dépit des efforts consentis par le numéro un du pays, la Grande île recule du moins stagne.

On est loin de l’objectif fixé par le Chef de l’Etat à Mahamasina le 19 janvier 2019 quand il avait annoncé solennellement la première fois la mise en place des gouverneurs. En ces termes, Rajoelina a déclaré « Nous allons nommer des Gouverneurs en lieu et place des chefs de Régions et cela afin de booster le développement de chaque Région qui se traduira par l’épanouissement du pays ». Et lui de conforter « on va leur allouer un budget spécial et également on va mettre à leur disposition des engins de manière à ce qu’ils puissent prendre sans attendre les dispositions nécessaires pour réhabiliter les infrastructures de base de chaque Région ».  A la fin du premier mandat « où en est-on ? » Certes, certaines Régions qui se comptent sur le bout des doigts « bougent ». D’autres, la majeure partie, végètent.

Quand on observe de près le poids et la charge financière que représentent l’installation de ces gouverneurs tout comme les chefs de Régions, on est bien loin des comptes. C’est un authentique  département ministériel mini-format. Le Gouverneur se fait entourer d’un cabinet avec un directeur, d’un secrétariat général réparti en Directions. Et comme le pays compte sur l’étendue  du territoire national 23 Régions, il fallait donc multiplier par vingt-trois les charges engagées ! C’est du gâchis pour un pays pauvre comme le nôtre. Le vrai problème ne se situe pas dans la mise en place des gouverneurs mais plutôt sur l’inertie voire l’ineptie de ces « vice-rois ».

Le Chef de l’Etat a bien fait de limoger les défaillants. Seulement, les trois gouverneurs écartés ne sont pas les seuls dans leur genre, il y en a bien d’autres. Il suffit de les faire passer aux cribles. Inutile de les citer nommément. Ils se reconnaissent d’ailleurs ! Rien qu’à voir le déclin de leur Région respective, chaque gouverneur en est conscient.

 

Ndrianaivo

Fil infos

  • Akamasoa - Une école inaugurée par les Présidents malgache et slovène  
  • Fuite d’informations  - La CENI condamne la convocation de son 1er vice-président par la cybercriminalité  
  • Centre Akamasoa - La Présidente de la Slovénie rend hommage au Père Pedro
  • Sahara marocain - " L’initiative du Maroc soutenue par le Royaume- Uni"
  • Visite d’Etat - La Slovénie veut être un partenaire actif de Madagascar
  • Fête de l’indépendance - Le Président appelle les citoyens à hisser le drapeau national  
  • Campagne de dénigrement - Deux ministres dans le viseur d’un député
  • Actu-brèves
  • Route Toamasina-Foulpointe - Démarrage effectif de la réhabilitation
  • Dissensions internes - Le régime fragilisé 

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

A bout portant

AutoDiff