Publié dans Editorial

Session incertaine

Publié le lundi, 06 mai 2024

Selon la Constitution, Art. 75 alinéa 3, la première session ordinaire du Parlement se tient le premier mardi du mois de mai consacrée principalement à l’adoption de la Loi de Finances.

Normalement, l’ouverture officielle de la session ordinaire des deux Chambres parlementaires doit avoir lieu ce jour 7 mai dans la matinée pour les élus députés de l’Assemblée nationale à Tsimbazaza et dans l’après-midi pour le Sénat à Anosikely. 

Observateurs et analystes se rejoignent à émettre le doute sur la certitude de la tenue selon la règle de l’art de cette Session. Des zones d’ombre pèsent. 

Compte tenu de l’importance cruciale du sujet à débattre, la Loi des finances rectificative, on n’est pas certain d’escompter sur le bon ou sérieux déroulement de la session notamment à Tsimbazaza. Dès le départ, en amont du processus, l’intérim fait débat. Ayant fait l’objet d’une double déchéance, Christine Razanamahasoa, députée élue à Amabatofinandrahana et présidente de l’Assemblée nationale, dut céder son poste d’élue et en même temps le perchoir. Il va falloir mettre en place l’intérimaire. Branle-bas-de combat au sein du Bureau permanent, le poste important en jeu suscite des convoitises. Le règlement intérieur veut que le poste vacant du perchoir revienne de droit au doyen des vice-présidents. Couac, ce dernier n’est pas du goût de la majorité présidentielle. Jean Jacques Rabenirina, député élu à Betioky (Sud), est un proche à Andrianasoloniaiko Siteny. Problème ! Mais, il faut respecter le règlement. Evidemment, on présume la lourdeur de l’ambiance qui prévaut à Tsimbazaza. Une séance solennelle présidée par un proche de Bohozatse, un frondeur,  indispose jusqu’au plus haut sommet de l’Etat.

Le début de la session ordinaire coïncide à un jour près avec le démarrage officiel de la campagne pour les législatives du 29 mai. Il se trouve que presque tous les députés actuels, membres du Bureau permanent y compris, sont candidats à leur propre succession. On imagine mal quel ordre de priorité va-t-on accorder ? Etre présent aux séances de Tsimbazaza ou être présent sur terrain ? Nul n’est pas sans savoir l’importance que représente l’assiduité aux réunions à Tsimbazaza et ce pour débattre sinon pour l’adoption de la Loi des Finances, une des missions prioritaires d’un élu parlementaire. A noter que la période de la campagne électorale empiétera toute la durée de la Session ordinaire. Problématique ! Au Bureau permanent il n’y que Aina Rafenomanantsoa alias Anyah, vice-présidente, députée du 3 ème Arrondissement, qui ne s’est pas re-présentée  pour le 29 mai. La question de taille qui se pose : « étant entendu cette cacophonie, une situation inédite, comment vont se dérouler les séances à l’Assemblée nationale ? L’examen du projet de loi relative à l’adoption de la Loi des Finances rectificative ne relève point de la plaisanterie ni d’un jeu d’enfant. Faudrait-on mettre en évidence que la loi des Finances conditionne le fondement du bon fonctionnement de l’Etat. Il n’est pas question de badiner sur ce sujet hautement crucial. L’absentéisme fréquent dont nos élus parlementaires détiennent le record absolu nuirait à l’image de cette Institution. On doute fort la nécessité de les reconduire à leurs postes !

A moins que le Gouvernement prenne, en ultime option, des dispositions pour « évacuer » Tsimbazaza. Il vaut mieux ainsi qu’une Session incertaine.

 

Ndrianaivo

Fil infos

  • Elections communales - Deuxième chance pour les Communes sans maire en mai
  • Zone franche internationale touristique - Madagascar sur la voie du leadership dans l'océan Indien
  • Autoroute Antananarivo – Toamasina - L’ADFD intéressé à financer la dernière tranche
  • Actu-brèves
  • Entrée de la Covid-19 à Madagascar - C’était il y a cinq ans…
  • Utilisation des réseaux sociaux - Nul n'est censé ignorer la loi
  • Assassinat de Tahina - L’un des suspects trahi par son tatouage
  • Barea de Madagascar - Premier pas de la version Corentin Martins
  • Spoliation foncière - Deux réseaux de fraudeurs démantelés
  • Monique Andréas Esoavelomandroso - Décédée à l’âge de 80 ans
Pub droite 1

Editorial

  • Et maintenant … !
    Et le miracle a eu … lieu ! Les Barea sortent vainqueurs du match les opposant aux Fauves au stade Larbi Zaouli (Maroc) par 4 buts à 1. Les protégés de Martins ont laminé les onze redoutables de l’équipe nationale centrafricaine. Du coup, la chanson phare des années 60 du mythique chanteur français Gilbert Bécaud survient à l’esprit « Et maintenant que vais-je faire ? » Le Franco – portugais Da Silva Corentin Martins a gagné son pari. Il a passé avec succès son baptême de feu. Pour une toute première victoire pour un tout premier match à la tête des Barea, c’est une prouesse que les amateurs férus du ballon rond apprécient réellement dans sa juste valeur. Cette brillante mais aussi écrasante victoire nous projette vers le sommet, en lieu et place de leader dans le groupe I avec 10 points devant les Comores (9), le Ghana (9), le …

A bout portant

AutoDiff