A Nairobi Kenya, en avril dernier, lors du sommet des Chefs d’Etat africains, une réunion sous l’égide du Groupe de la Banque mondiale (IDA), le Président malagasy Rajoelina s’est distingué par la force de sa conviction à séduire les bailleurs potentiels à s’investir davantage, notamment dans les pays à économie vulnérable dont fait partie la Grande île. Les interventions de Rajoelina suscitent de vifs intérêts.
A Abu Dhabi aux Emirats arabes unis lors de l’ « annual investment meeting » (AIM), actuellement en cours, le Président malagasy, en tant qu’invité d’honneur, entreprend des exercices acrobatiques de séduction auprès des investisseurs potentiels des Emirats arabes unis à mettre le paquet afin d’investir à Madagasikara. A en croire aux informations parvenues sur place, le Chef de l’Etat Rajoelina est en train de faire peser la balance de façon à ce que ces riches milliardaires des produits pétroliers des Emirats arabes unis s’intéressent à venir au pays.
Au fait, il ne s’agit là que de quelques exemples d’exercices probants. Rappelons que dans d’autres circonstances, le Président malagasy se fait le porte-parole des pays vulnérables, dont Madagasikara, victimes d’impacts destructifs du changement climatique durant les Conférences des Parties (COP26 de Glasgow 2021, COP22 en Egypte, COP28 au Qatar, etc.).
Incontestablement, le Président Rajoelina rayonne au-delà des frontières nationales. La fougue d’un jeune combattant, qui rejette toute concession défaitiste, l’anime au plus profond de lui-même. Rajoelina milite avec conviction afin de vaincre le mal qui ronge le pays. Il l’a dit et le répète à toutes les occasions qu’il faut « sauver le pays » !
Mais c’est avec consternation qu’il fallait faire une remarque, un constat parfois amer. Les offensives de … charme, fût-ce convaincantes sur les bords du Chef de l’Etat Rajoelina, n’ont pas tellement eu les échos escomptés. Certes, notre jeune Président a réalisé des percées significatives mais elles n’ont pas été réellement suivies d’actes concrets de la part des investisseurs potentiels. Il semble qu’on hésite quelque part. Un point parait faire reculer les gros investisseurs, le flou sur la bonne gouvernance. Apparemment, le pays patine et tourne en rond dans la lutte contre la corruption. Le DG du BIANCO part et le nouveau arrive sans que la situation s’améliore. On se contente de piéger à la nasse les menus fretins et laisse libres les gros gibiers.
Le Chef de l’Etat, malgré son incontestable rayonnement, donne l’impression de travailler seul.
Ndrianaivo