Publié dans Editorial

De l’insolite à l’inédit

Publié le mardi, 02 juillet 2024


Un fait rare. Un phénomène inhabituel sinon rare se produit dans le processus de mise en place de la nouvelle Assemblée nationale. L’ancienne législature, 2019 – 2024, arrive à son terme le 1er juillet 2024 à minuit. La nouvelle prend le relais et débute son mandat le 2 juillet 2024.
Par décret n ° 2024 – 243 du 13 février 2024 pris en Conseil du Gouvernement, le Premier ministre, chef du Gouvernement convoque les électeurs en vue des élections législatives pour le 29 mai 2024. Depuis cette date, le pays entre déjà en ébullition avec en ligne de mire ce capital scrutin pour l’avenir de la Nation. En fait, le Gouvernement entérine la proposition de date de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Dès lors, le processus électoral démarre. Les états-majors politiques se réunissent de conclave en réunions secrètes, loin des yeux et des oreilles des indiscrets ou des curieux. Etant donné que les dispositions de la loi organique, selon le régime général des élections et référendums, ne stipulent pas clairement sur les modalités à suivre relatives à la précampagne électorale, chacun est libre d’agir, dans le cadre strict du respect de la loi, pour se positionner vis-à-vis du scrutin. Etat-major politique ou futur candidat peut se mobiliser même si la date officielle du début de la campagne sur l’étendue du territoire national n’est fixée que pour le 9 mai. Une date qui coïncide, à deux jours près, avec l’ouverture de la première session ordinaire, le mardi 7 mai, de l’Assemblée nationale. Conséquence, les travaux de la session chevauchent avec la période de la campagne électorale. Or, un gros paquet des députés en fonction s’alignent au vu du scrutin  du 29 mai.  D’où le cas insolite ! Les députés candidats se trouvent face à un dilemme. Finalement, on a dû couper la poire en deux. La session est suspendue.
Le renouvellement à 100 % des membres de la Chambre basse, comme veut la loi d’ailleurs, a vu la participation en grand nombre des candidats « sans étiquette » autrement dit  indépendants. Des candidats recalés dans les castings respectifs de leurs partis s’étaient présentés à titre personnel. Et ils ont gagné, pour la plupart, leur pari. Le nombre des députés indépendants s’augmente de 46 de la précédente législature, à 50, trente-quatre élus seulement les diffèrent de l’IRMAR. A ce rythme, certains partis politiques verront leur avenir en danger. Un autre cas insolite !
Après la proclamation des résultats définitifs du 27 juin, les travaux de la session ordinaire reprennent. Mais, dites-vous bien, tout se passait à la sauvette. Les débats et le vote de la Loi de Finances s’effectuaient dans une indifférence totale. L’absentéisme, dont déjà les députés de la législature sortante détiennent le record sans égal sinon absolu, a atteint le pic. Les travées de l’Hémicycle sont pratiquement désertes. Et la clôture de la première session ordinaire qui s’est déroulée avant-hier fut une demi-séance réservée plutôt à une réunion d’adieu destinée aux députés non reconduits. Un cas inédit !
Il est grand temps que l’on change la pratique dans cette auguste Assemblée nationale, le temple de la démocratie, le lieu de rencontre des élus du peuple censés le représenter. Le peuple a droit à une Assemblée nationale digne de confiance, de respect !
Ndrianaivo

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Editorial

  • « RIZ Plus »
    Loin des tam – tam, des bling – bling, des folklores propagandistes et surtout des séances de photogéniques en vogue, malheureusement ces temps-ci, des évènements d’intérêts cruciaux pour l’avenir immédiat, à moyen terme et à long terme du peuple malagasy, se passent à travers le pays. Le projet RIZ Plus ou projet de productivité et de résilience des moyens de subsistance ruraux fait son bonhomme de chemin. Il contribue à l’objectif essentiel à savoir « Eliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir l’agriculture durable » dans le cadre de l’Objectif de développement durable (ODD) diligenté par l’ONU et s’inscrivant directement dans la Politique générale de l’Etat (PGE) autrement dit « l’autosuffisance alimentaire ».

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