Publié dans Editorial

En mauvaise posture

Publié le jeudi, 04 juillet 2024



Qu’en est-il de l’Opposition à Tsimbazaza ? La majorité plus qu’absolue voire totale à l’Assemblée nationale se dessine à l’horizon. Le tableau d’affichage selon le verdict irrévocable de la Haute Cour constitutionnelle (HCC) du 27 juin ne tient plus. On est bien loin de l’ossature de départ de la configuration d’il y a seulement une semaine exactement. Les 84 députés du camp présidentiel, IRMAR, ont vu leur effectif augmenter de 45  des éléments issus des Indépendants. D’autres pourraient éventuellement grossir éventuellement, d’une manière ou d’une autre, les rangs dans les prochains jours ! Il n’en restera que quelques miettes, au nombre de cinq, des durs intraitables, fidèles à leur choix mais surtout ne voulant pas … décevoir ni trahir leurs électeurs. Tout compte fait, le nouveau tableau de l’effectif virtuel par formation se présente comme suit : mouvance présidentielle 129, Firaisankina (Opposition) 22, Indépendants 5, Fivoy 4 et autres 3. Encore, cette nouvelle configuration pourrait faire l’objet de changement ou de modification selon l’évolution de la situation à Tsimbazaza.
Dans tous les cas de figure, la plate-forme présidentielle jouira certainement d’une majorité non seulement absolue mais … écrasante à l’Hémicycle. Par voie de conséquence, l’IRMAR et ses nouveaux alliés auront une marge de manœuvre suffisante pour proposer au chef de l’Etat les trois noms de futurs Premiers ministres. Ensuite, le nouveau tableau permettra certainement au Gouvernement à gouverner … sans partage et notamment, au chef de l’Etat de parfaire la continuité de la conduite des affaires nationales. Les grands chantiers, pour ceux en cours d’exécution, se poursuivront sans anicroche jusqu’à terme, entre autres les nouvelles villes, l’autoroute Antananarivo – Toamasina, la rocade de Toliara ... Tandis que les nouveaux chantiers inscrits dans le cadre des projets présidentiels en cours d’étude suivront leur rythme normal. Et enfin qui n’est pas des moindres, une majorité confortable acquise à la cause du Président de la République à l’Assemblée nationale assurera la stabilité politique du pays. Une opportunité garantissant la sérénité, une condition essentielle pour rassurer les partenaires et attirer les nouveaux investisseurs. A moins que parmi ces transfuges se cachent des … frondeurs. En effet, la nouvelle majorité n’est pas à l’abri des sursauts d’humeur des aventuriers. Insatisfaits de leurs attentes, ils risqueraient de faire des volte-face. L’avenir nous le dira !
Toutefois, le basculement massif des supposés « Indépendants » vers la plate-forme présidentielle ne manque pas de soulever des vagues souvent d’indignation auprès de l’opinion surtout les électeurs concernés qui se sentent de prime à bord dupés sinon trahis. En tout cas, les Indépendants ralliant l’IRMAR se trouvent dans une situation embarrassante. Ils tentent par tous les moyens de se justifier dans un exercice acrobatique de grand écart mais le fait est là. Il leur reste de prouver par les actes que le geste parfois incompris de leur part aura été nécessaire afin d’assurer le plein succès de leur démarche pour les intérêts majeurs du peuple malagasy. Pour le cas contraire, ils courent à leur perte. En tout cas, si les électeurs viendraient un jour à constater l’interférence des espèces sonnantes, les députés impliqués dans une affaire de corruption joueront avec le feu.
L’Opposition, représentée par le Firaisankina et le Kolektifa, en mauvaise posture, aura du mal à se faire entendre.
Ndrianaivo

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Editorial

  • Tout feu, tout flamme !
    Au propre comme au figuré, la Grande île brûle. A Madagasikara, le climat sec et chaud est synonyme de feu. D’une part, les feux de brousse viennent d’une pratique culturale, une tradition ancestrale depuis des générations, la culture sur brûlis, le « tavy ». Il consiste à brûler un espace précis ou délimité en pleine forêt de l’Est ou en pleine savane de l’Ouest, une étendue prévue pour la prochaine culture. Et la tradition ou la pratique se perpétue de génération en génération. Le drame, elle déborde vers des activités criminelles et destructrices. Les feux de brousse, des actes criminels, dévastent le pays. La légendaire forêt de l’Est, avec la vitesse de destruction des feux tous les ans, ne sera d’ici peu qu’une histoire ancienne. Les efforts des responsables au niveau du département de l’Environnement et du Développement durable pour sauvegarder la forêt semblent dépassés par les tragiques évènements.

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