Publié dans Editorial

Eau vide !

Publié le mercredi, 16 octobre 2024

Entendez bien, on parle de pénurie de cet « élément » vital et indispensable à la vie de tout être vivant sur terre. Mais non de ce terrible virus « SRAS – COV 2 » communément appelé Covid-19 qui a ravagé la planète Terre trois ans passés. Ainsi, faisons bien la nuance entre « eau vide » et « Covid » bien que la résonnance pourrait bien tromper les oreilles. Il s’agit d’une différence de taille à cause d’une consonne et quelques voyelles mais dont les impacts destructifs de ces deux phénomènes sur les êtres vivants, particulièrement sur les humains, sont durement ressentis.

Un revenant réapparait ! On le croyait être disparu depuis des années, niet, revoilà le fantôme revient. Le « Task force », cette unité rendue célèbre durant les périodes noires de la Deuxième République refait surface. En effet, pour pallier les crises alimentaires des périodes de soudure, du temps du régime socialiste du feu Amiral Didier Ratsiraka, les dirigeants de l’époque montaient un Centre de commandement opérationnel pour coordonner la gestion rationalisée des vivres notamment les Produits de première nécessité (PPN), principalement le riz. Tous les départements ministériels  furent  réquisitionnés sinon appelés à collaborer ensemble auprès du Centre de façon à ce que la répartition des PPN soit effectuée correctement. Tous les Fokontany, pour le cas d’Antananarivo, s’approvisionnaient directement près du Centre. Au début, la gestion et la distribution fonctionnaient normalement mais très vite Dame corruption se faisait inviter. Conséquences : les responsables de la direction du Centre opérationnel s’enrichirent indument et impunément. Et le calvaire de la population se durcit ! Bilan, le « Task Force » n’a pas résolu le problème de la pénurie de vivres, il l’a déplacé seulement.

Et maintenant, avec la pénurie d’eau dans la Capitale, les dirigeants actuels font appel à une unité du genre « Task Force » ou Centre de commandement opérationnel afin de mettre le holà à cette crise d’eau qui hypothèque voire prend en otage la vie des Malagasy d’Antananarivo et environs. Durant la pandémie de Covid-19, les tenants du pouvoir ont dû recourir aux services du « Task Force » de 2020 à 2021. Mis en place la semaine dernière, le Centre de commandement opérationnel (CCO) aura pour tâche d’urgence de mettre fin à la pénurie d’eau à Antananarivo. Le Centre verra la contribution de certains départements ministériels. Le ministère de l’Eau et de l’Hygiène assure la coordination des actions. Le chef de l’Etat a été très précis et ferme durant le Conseil des ministres du mercredi dernier, le CCO doit parvenir à couvrir les besoin en eau de la Capitale dans les meilleurs délais. La pénurie doit nécessairement, pour ne pas dire obligatoirement, disparaître. Jusque-là, l’approvisionnement de l’eau tant attendu par la mise en service des bonbonnes reste encore aléatoire. Certains quartiers se plaignent encore de ne pas avoir été servis. Ils n’ont pas encore vu venir les bonbonnes du moins jusqu’à hier mardi.

Le manque d’eau,  voilà depuis des mois au même titre que les délestages en électricité aussi depuis des lustres, plonge la population malagasy, en général, et les habitants en milieu urbain en particulier, dans une précarité telle qu’on vit la galère jusqu’au cou. En fait, on ne vit plus, on subsiste ! 

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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