Publié dans Editorial

Attention, ça couve !

Publié le lundi, 11 novembre 2024

Contexte tendu. Atmosphère crispée. Risque majeur de friction. Telles sont les indications dominantes qui s’affichent sur le tableau de bord de la vie nationale. L’ambiance couve !  Et le volcan risque fort, d’un moment à l’autre, d’entrer en ébullition. Un tableau alarmant. Bref, c’est le rouge !

La pauvreté rampe. En dépit des efforts qui s’apparentent pour la plupart des cas à des gesticulations contre-productives, des engagements non tenus et des promesses creuses, elle continue son macabre et triste chemin et parvient à franchir depuis un certain temps le stade de la misère sinon de l’extrême pauvreté. L’insécurité qui va de pair avec la pauvreté gagne en puissance. Les recrudescences des actes violents, des vols à main armée et les banditismes de grand chemin (rapts, viols, braquages de tout genre) sèment la terreur auprès d’une population qui, au final, ne sait plus à quel saint se vouer. Les éléments de la FDS traquent. Indéniablement, ils font le maximum de leur mieux et souvent au prix de leur vie. Mais, le mal atteignant déjà le niveau inimaginable que les efforts entrepris semblent limités.

L’anarchie en ville et la psychose en milieu rural. L’indiscipline règne en maître absolu dans le milieu urbain. Le cas d’Antananarivo dépasse l’entendement. On ne peut plus faire appliquer l’ordre, la discipline sur la voie publique. Quant à la circulation des véhicules de tout genre, les quatre-roues et deux-roues confondus vont et viennent dans tout sens. Le  code de la route ne sert plus à rien. La ville des Mille, transformée en jungle où la vie sauvage règne, vit mal dans ses tripes. La situation dramatique rappelle le temps de l’époque socialiste où le « Fanjakan’ny madinilka » prime avant tout. Dans les quartiers, les ordures s’épanchent de partout. Les immondices inondent. L’air est pollué, suffocant.

Dans les campagnes, la psychose due à l’insécurité grandissante tourmente les gens. Les dahalo se conduisent en véritables hors-la-loi. Certaines Régions subissent la loi des voyous. Rapts, vols à main armée suivis d’incendie d’habitations, viols souvent sur mineurs … sont les lots quotidiens du peuple rural. C’est une erreur grave d’être riche, grand propriétaire de bétails (bœufs ou autres), de posséder un silo  rempli de produits de base (riz, manioc, mais, …). En somme, avoir la vie aisée constitue une menace permanente. Mieux vaut être pauvre comme tout le monde ! Evidemment, nos braves soldats, militaires et agents de police ne lésinent pas sur les moyens surtout physiques ou corporels pour juguler les délits. Beaucoup ont été mis hors d’état de nuire. Seulement, beaucoup aussi reste à faire.

Cerise noire et très amère sur le gâteau : les délestages et coupures, apparemment imbattables, perdurent. Malgré la déclaration présidentielle selon laquelle les problèmes de la JIRAMA soient une urgence nationale et que des mesures drastiques ont été prises, le mal persiste. La semaine en cours s’avère comme décisive. Si au moins les inepties de la JIRAMA s’atténuent au mieux disparaissent, la décrispation est en marche. 

Au stade où l’on est, on risque de franchir le seuil de non-retour. L’explosion sociale n’est plus à craindre mais imminente. Que chacun prenne ses responsabilités. L’usage de la force et de la violence, sous toutes ses formes, est à bannir. Le pays ne supportera plus jamais une quelconque crise fatale.

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Restauration des terres
    Essentielle, un terme d’une portée fondamentale pour exprimer la nécessité de restaurer la terre. Le 17 juin 2025, la Colombie a accueilli la célébration internationale de la « Journée mondiale de la lutte contre la désertification et la sècheresse » sous l’égide de l’Organisation des Nations Unies. En passant, rappelons que la Colombie est un pays qui jouit d’une bonne réputation dans la lutte contre ces deux grands fléaux : la désertification et la sècheresse. Un pays, pour notre gouverne, dont la vice-présidente, Mme Francia Elena Marquez Mina, vient d’effectuer une visite officielle en terre malagasy et ce pour renforcer les liens de fraternité et de partenariat avec le peuple et l’Etat malagasy. En fait, la visite a permis aux deux pays de dresser et de jeter les bases d’un futur partenariat appelé à être fructueux, gagnant-gagnant, entre les deux Etats. Dans le courant du mois de juillet 2025, Madagasikara…

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