Publié dans Editorial

Quid de la précampagne !

Publié le vendredi, 15 novembre 2024


La CENI réagit. L’institution d’Alarobia tire la sonnette d’alarme. Elle rappelle à l’ordre et met en avant la règle du jeu sinon la loi relative à la précampagne, le moment précis avant la campagne électorale proprement dite.  Mais d’emblée, une question pertinente se pose « quelle loi ? »
Le décret d’application n° 2018 – 640 de la Loi organique n° 2018 – 008 du 11 mai 2018 relative au régime général des élections et référendum et le Code électoral, en particulier, ne fait pas état de manière précise sur les tenants de la précampagne notamment par rapport à la campagne électorale. La délimitation nette entre la précampagne et la campagne manque de visibilité. Le flou et le vague qui prédominent dans le cadre légal donné offrent, de fait, une occasion à certains candidats, apparemment malins, de jouer entre les mailles.
Face au laxisme qui prévaut sur terrain de la précampagne frisant l’anarchie, la Commission électorale nationale indépendante semble remettre les pendules à l’heure. Certains candidats voire tous se livrent à des propagandes avant l’heure. Les ruelles des quartiers et même les rues de la Capitale sont visiblement animées. Certes, ils se gardent d’inviter la foule à voter en leur faveur. Mais, personne n’est pas dupe surtout les observateurs, le geste parle lui-même. L’initiative de la CENI de sonner le tocsin sent à quelques nuances près le parfum du ridicule. En fait, tout le monde joue la comédie. Les candidats, très actifs sur le front, prennent soin de ne pas dire « votez-moi ». En réalité, le message clair est passé ! Inutile de le dire par A plus B. Entre complices, on se comprend à demi-mot ! Les dirigeants de la CENI, pour se faire une bonne morale, donnent des consignes que tous connaissent. Elles sont non contraignantes. En tout cas, susceptibles à des interprétations diverses à même contradictoires, les mesures existantes pour contourner la précampagne évoluent dans une zone d’ombre. Chacun joue son jeu !
On se demande pourquoi n’a-t-on pas confectionné un cadre juridique clair régissant la précampagne ? Ou bien, elle existe ! Ou bien, elle ne l’est pas ! Et chacun est fixé nettement. De mémoire d’homme, on ne faisait pas la différence entre « précampagne » et « campagne ». Le ministère de l’Intérieur, le département chargé de gérer les élections de la 1 ère République et de la 2 ème République, fixait les dates de début et de la fin de la propagande. Et tout le monde, parti au pouvoir et opposition agissent en fonction et ce suivant la loi bien définie. Et le tour est joué.
Quand la confection d’une loi porte en elle des points sujets à interprétation, elle montre certaine faiblesse donnant accès à des cas de non-respect. La CENI persiste sur l’impossibilité d’accès aux voies publiques. Lesquelles ! Si les ruelles des quartiers ne sont pas des voies publiques, on s’étonne un peu. Les terrains vagues des quartiers non plus ne figurent pas dans la liste des interdits, on doute du sérieux du texte de loi.
Aux prochains rendez-vous électoraux, il faudrait établir des lois claires et nettes selon lesquelles toutes interprétations seraient mal venues voire impossibles.
Tout le monde doit être logé sur la même enseigne.
Ndrianaivo

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Editorial

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