Publié dans Editorial

Retour sur terre !

Publié le jeudi, 26 décembre 2024

Après avoir effectué un bref voyage dans l’espace imaginaire de Noël, on redescend sur terre. On ne peut pas rester longtemps « là-haut », il faut obligatoirement mettre le cap sur notre planète. Une descente à pic parfois brutale et mal négociée. Et le crash fait mal de temps à autre. Les réalités crues tapent sur les nerfs. La très courte odyssée au-delà de l’atmosphère chargée de particules nocives et polluée nous a emmenés vers l’enchantement imaginaire de la Nativité. La magie de Noël nous a emportés vers l’émerveillement pour une durée éphémère soit-elle ! Maintenant, c’est du passé ! On retourne sur terre.

Le train-train quotidien prend le relais. Les durs labeurs du matin jusqu’au soir s’imposent. En réalité, la magie de Noël fut tout de même limitée à une certaine catégorie sociale. Le petit peuple plongé dans les abîmes de la difficulté de la misère qui l’étreint n’avait pas eu le temps nécessaire pour admirer les mille feux de la féerie d’Ambohijatovo. Il ne pouvait pas non plus assister aux chants de louange au Coliseum du Rova. La misère qui s’aggrave au fil des jours ne laisse aucune occasion de vivre autrement. Un tireur de charrette traine son « engin » jusque tard dans la journée pour enfin avoir le minimum nécessaire pour nourrir sa famille. Une marchande étalière sur les trottoirs profite l’opportunité de Noël afin d’écouler le maximum possible de vente. De même, les marchands tenant des stands du Bazar de Noël

n’osent pas quitter d’un seul moment. Les taximen de bicyclette ou de moto tentent de profiter des agitations festives pour en faire le maximum des recettes. Tout compte fait, les gens des petits métiers et les couches populaires les plus défavorisées ne font pas la différence de conception entre les jours de Fête de Noël et les jours ouvrables ordinaires. Ainsi, avant Noël et après Noël ne leur fait point de différence. Ils étaient et sont restés sur terre.

Tandis que la population vivant dans des conditions de vie moyenne, les fonctionnaires, en général, et les salariés du secteur privé gagnant des ressources relativement modérées ont pu profiter tant soit peu de la magie de Noël. Pour ce groupe social, le retour à la dureté de vie quotidienne d’après Noël semble non évident. La galère reprend de tous ses droits ! Pour beaucoup d’entre eux, on a dû faire l’impossible pour satisfaire les caprices de leurs progénitures souvent au-dessus de leurs moyens. Il y en a qui ont contracté des petits prêts à gauche et à droite.

Le Chef de l’Etat et son épouse ont profité de la Fête de Noël pour effectuer des actions de proximité. Ils allaient à la rencontre des familles défavorisées pour leur apporter du soutien. Des dons en nature ! De belles paroles d’encouragement ! Le tout dans des actes cadrant dans ce qu’on appelle « asa mifampitsimbina ». Mialy et Andry Rajoelina ont émerveillé le peuple. Le Chef de l’Etat n’a pas raté les occasions qui se présentent pour enjoindre les dignitaires du pays, les hauts dirigeants d’agir de la sorte. Il les recommande de faire preuve de redevabilité. Les avantages qu’ils disposent viennent du peuple. En tout cas, ils viennent du peuple pour servir le peuple. 

 

Ndrianaivo

Fil infos

  • Employés du Groupe Sodiat - « Laissez-nous travailler ! »
  • Immunité - La société civile dénonce la protection accordée aux inspecteurs des impôts et des douanes
  • Nominations de préfets et de chefs de Districts - Le Syndicat des administrateurs civils répond à la polémique
  • Groupe Sodiat - 4000 employés et familles étranglés
  • Conseil des ministres - Près de 150 nominations aux hauts emplois de l’Etat
  • ACTUS BREVES
  • Concertation nationale - Le ministère d’Etat chargé de la Refondation toujours pas pleinement opérationnel
  • Actu-brèves
  • Actu-brèves
  • Présidence de la Refondation - Les 4 hauts conseillers à traiter comme des Chefs d’Etat
Pub droite 1

Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

A bout portant

AutoDiff