Publié dans Editorial

Ateliermania !

Publié le dimanche, 29 décembre 2024


Table-ronde par ici. Journées de réflexion par là. Atelier de validation par ailleurs. Il n’y a pas un mois ou un trimestre de l’année sans qu’on organise des réunions de petits groupes pour tel ou tel sujet sinon thème particulier. Et les responsables, les organisateurs, s’apprêtent à tous les coups, à la fin des travaux, à conclure devant la presse les résultats positifs des séances de travail.
En cinq décennies, sans compter les dix ans et plus de la Première République, les ateliers de travail s’étaient tous terminés par des résultats encourageants sinon concluants. Aucune de ces séances de travail ne s’était soldée par des résultats négatifs. Mais, durant ces cinquante ans de travaux positifs, le pays ne fait que reculer jusqu’à aboutir en ce moment en l’état d’un Etat le plus pauvre du monde. Quelle contradiction ! Après ces centaines voire ces milliers travaux d’ateliers portant sur des sujets ou thèmes embrassant tous les secteurs de la vie nationale en cinquante ans, le pays se trouve rétrogradé à la queue, relégué au bas-fond. Tous les pays qui  trainaient derrière nous pendant la période faste de la Première République nous dépassent tous actuellement. Ils nous scrutent du haut de leur nouvelle stature d’un œil ironique. Ils ne se gênent point à nous toiser ! Bref, la Grande île qui fut l’eldorado à une certaine époque dans l’espace indianocéanie devient la risée de tous !
Et alors, après mille et un ateliers de ces cinquante dernières années jugés tous concluants et positifs, pourquoi le pays ne cesse de marcher à reculons ? Et au bout du compte, Madagasikara occupe le rang du premier pays le plus pauvre du monde ! Quelle horreur ! Une situation qui exige de notre part, de la part de ceux qui tiennent des responsabilités à tous les échelons de décision un profond examen de conscience, des réflexions sérieuses et approfondies axées surtout sur la conduite des affaires nationales. Sur la gestion des ressources nationales notamment la finance publique. Devrait-on le préciser qu’à  chaque atelier ou table-ronde, la caisse publique prend en charge de toutes les dépenses y afférentes ? A moins qu’un organisme non gouvernemental ou international veuille bienle casquer. Dans tous les cas de figure, budget de l’Etat ou autre organisme, il y a toujours des dépenses engagées !
Force nous est imposée de réfléchir sinon d’oser remettre en cause la pratique de gouvernance appliquée dans le pays surtout sur cette approche d’organiser à tous les coups ces « tables rondes » ou « ateliers » qui, au final, deviennent une maladie ou un réflexe qui n’aboutit à quelque chose d’utile. Des « ateliermania » dont les issues sont, encore une fois, vaines.
Deux facteurs expliquent les échecs. D’abord, aucune des résolutions desdits ateliers n’a jamais fait l’objet d’actes concrets. Une fois le rideau tombé, les résultats des études seront casés dans les tiroirs sinon dans les oubliettes du Département. On n’en parle plus ! Le second facteur réside dans le motif qui justifie la tenue de l’atelier. En fin d’année comme c’est le cas présent, chaque service doit effectuer le « zéro budgeting ». Donc, il fallait liquider le reste du budget.
On doit traiter la maladie, cette manie !
Ndrianaivo

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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