Publié dans Editorial

Suicide !

Publié le vendredi, 28 février 2025

Madagasikara serait-il en train de se … donner la mort ? De se suicider ! Les évènements tragiques survenus ces derniers temps semblent le corroborer. Des meurtres ciblés à des endroits différents inquiètent au plus point plus d’un dont les ondes de choc pourront dépasser les limites de nos frontières. Attention !

Rasazy Narindra, sage-femme de son état, maire nouvellement élue de la Commune rurale de Mangataboahangy, District d’Ambatofinandrahana, Région Amoron’iMania, a été mortellement touchée par balle en cours de route vers sa localité. Alors que Ranivoarivony Narindraniaina alias Narindra rasazy, une jeune sage-femme dans la fleur de l’âge, regagnait la localité, dont elle est élue,  une bande d’assassins armée tendait une embuscade entre Ambavalozakely et Ankafotra à 20 km de la Commune rurale d’Itremo et la tue de sang-froid. Elle rentrait de la cérémonie de son installation avec d’autres nouveaux maires à Antampon’ny Vinany Ambositra.

Le vendredi 21 février, le lendemain du tragique évènement entre Ambalavolakely et Ankafotra (Ambatofinanfrahana), deux ressortissants coréens de 88 ans et de 58 ans, trouvèrent la mort dans des circonstances à fendre le cœur à Morarano Gara (Moramanga). Deux missionnaires, installés depuis des années dans cette localité pour des œuvres de bienfaisance, ont reçu ce jour-là la visite inattendue des bandits armés de  haches  et de fusils. Ils ont dérobé une somme de 7 millions d’ariary et ont tué sauvagement les deux ressortissants de la Corée du Sud. Les proches ainsi que les concitoyens des victimes dénonçaient fermement ces meurtres barbares à l’encontre de leurs proches victimes  qui sont là pour des œuvres sociales de bienfaisance. C’est injuste ! Evidemment, des meurtres sauvages et apparemment ciblés de ce genre pourraient impacter négativement sur l’indice de crédibilité de la Grande île.

Alors que le pays se débat laborieusement afin de se relever, des actes criminels de la sorte, à Ambatofinandrahana et à Moramanga, auront des effets plus que négatifs voire néfastes sur les efforts accomplis. Les dirigeants en place font des pieds et des mains pour séduire les grands capitaux à investir dans le pays. Combien de fois n’avions-nous pas entendu dire qu’ils sont intéressés. Mais les meurtres barbares commis par des tels bandits, des  concitoyens sans foi ni loi, risqueront de les décourager. En effet, les crimes de ce genre porteront gravement atteintes à l’image du pays.

Faudrait-on le rappeler que … oser attenter à la vie des ressortissants étrangers qui résident à Madagasikara ou des touristes de passage sont des actes totalement irresponsables qui vont à l’encontre des intérêts supérieurs de la Nation. Aucun investisseur étranger ne risquera sa vie dans un pays hanté par un climat d’insécurité. L’instabilité politique et sociale ainsi que l’insécurité vont de pair pour décourager les touristes et les grands investisseurs. Bref, ce sont des actes contreproductifs à éviter plus que jamais. Certes, il fallait veiller aussi et surtout à la sécurité des malagasy et de leurs biens. Des compatriotes qui souffrent à briser le cœur que les Forces de défense et de sécurité (FDS) ont la lourde responsabilité de défendre. D’ailleurs, c’est l’une des raisons essentielles de leur existence. La tendance à une criminalité gratuite et barbare se durcit.

Un pays qui ne réussit pas à maîtriser le taux de criminalité chez lui se suicide.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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