La Grande île manque d’eau ! Contradictoire !
L’eau, cet élément le plus précieux parmi les quatre essentiels pour la vie, à savoir la terre, l’air, le soleil et évidemment l’eau, semblerait nous faire défaut en ces temps-ci ? Pour en devenir une problématique nationale. Le conditionnel est de rigueur.
Quelque part, on doute sur la pertinence de la chose. On confond, semble-t-il, la situation naturelle du pays avec les dysfonctionnements de la compagnie nationale JIRAMA et du département de l’eau sur la gestion de cet élément indispensable à la vie.
En fait, ce n’est pas l’eau qui manque, c’est la gestion rationnelle qui fait défaut. On n’est pas dans les pays du Golfe où l’océan du sable domine l’environnement ou en plein désert du Sahara où l’eau n’existe pas. Certes, il y a le grand Sud où les pluies se font rares, mais de là à dire que l’eau nous manque, à voir de près !
Il ne faut pas déplacer le problème ! Prendre l’ineptie de la JIRAMA pour une problématique nationale de l’eau, c’en est trop ! Depuis des dizaines d’années, le gaspillage et les pertes inutiles d’eau à cause de la défaillance technique, des équipements et des infrastructures de la JIRAMA n’ayant pas fait l’objet de réparation ni de renouvellement nous créent une situation invivable.
Le ministère de l’Eau existe depuis belle lurette, qu’est-ce qu’il a fait ? Aucun chantier de grande envergure, de grands travaux, pour remédier à la crise récurrente de l’eau n’a été observé, du moins dans le grand Tanà. On assistait à des actes de tip-top sinon des gestes de saupoudrage ici et là. La semaine dernière, le Chef de l’Etat Rajoelina donna le coup d’envoi d’un grand chantier à Mandroseza. L’avenir nous le dira ! L’eau existe, mais nous n’étions pas capables de la gérer convenablement et façon pérenne ! C’est malheureusement normal si elle se fait rare ! Plutôt, il fallait chercher ailleurs pour établir les responsabilités et prendre les mesures qui conviennent.
Des observateurs avertis doutent de la pertinence de la manifestation au stade Barea, axée sur la semaine de l’Eau, du 16 au 18 avril derniers. Mais où sont-ils nos ingénieurs hydrauliques ou les experts en la matière que la JIRAMA ou le Département de l’Eau devaient disposer et être payés par les contribuables ?
Sans doute, à l’échelle de la planète Terre, le problème de l’eau se pose globalement. Raison pour laquelle l’Assemblée générale des Nations unies a adopté une résolution sur la Semaine mondiale de l’Eau qui, d’ailleurs, devra se tenir du 23 au 30 août. Là, c’est une problématique mondiale. Ne serait-ce trouver ensemble des solutions durables pour stopper le phénomène de la désertification dont certaines régions et certains pays sont victimes et qui menace dangereusement la vie. Ou encore remédier de façon durable au problème lié au manque d’eau potable, notamment dans les pays en développement. Ce n’est pratiquement pas parce que cet élément naturel indispensable manque, mais plutôt d’ordre organisationnel et une insuffisance des moyens matériels. En effet, la question d’insuffisance d’eau potable auprès des communautés villageoises est réelle !
Soyons capables de distinguer le vrai du faux problème ! Le fait d’extirper de la JIRAMA la gestion de l’eau a-t-il porté ses fruits ?
Ndrianaivo