Publié dans Editorial

Agir ensemble !

Publié le vendredi, 02 mai 2025

Dans le cadre des préparatifs du Sommet de la Commission de l’océan Indien (COI) prévu les 24 et 25 avril derniers, la conférence ministérielle des pays membres ont jeté les bases du pourtour des actions à entreprendre au sein de l’espace indianocéanique. Les membres de Gouvernement de chaque Etat ont tracé au mois de mars les fondamentaux sous la forme d’engagements  à soumettre aux Chefs d’Etat pour le Vème Sommet de ce mois d’avril passé à Anosy Antananarivo, Madagasikara.

 

L’esprit directeur qui devait conduire les actes au sein de la COI consiste à échafauder l’ossature d’un « espace commun agricole ». Une initiative du secrétaire général de la COI, Razafindravahy Edgard, qu’il soumit au Sommet. Mais, auparavant il va falloir convaincre la conférence ministérielle. Dans le cas de l’espèce, la décision technique doit être prise par les membres de Gouvernement au sein de la conférence ministérielle avant que les Chefs d’Etat prennent la décision finale, la décision politique qui scellera le destin de la COI. 

L’espace agricole commun, une initiative vivement soutenue par Madagasikara représenté par son ministre de l’Agriculture et par son secrétaire d’Etat chargé de la souveraineté alimentaire, vise à atteindre et à assurer la sécurité alimentaire des peuples au sein l’espace de l’océan Indien. Les membres de Gouvernement réunis à Antananarivo, au sein de la conférence ministérielle, ont approuvé avec enthousiasme l’initiative présentée par le SG de la COI.  L’approche globale s’inscrit dans la dynamique d’ « agir ensemble » ! 

Le moment est venu pour les cinq îles de l’océan Indien de concevoir une stratégie d’actions communes. Evidemment, les Chefs d’Etat réunis au Sommet s’emballent sur l’idée d’agir ensemble dans le cadre d’un espace commun agricole. La bataille pour maîtriser l’autosuffisance alimentaire se définit par l’immensité et la complexité des défis et des enjeux à relever. Certainement, cela ne peut pas être l’objet d’une action d’un seul Etat. L’ambition est de taille, il faut agir ensemble surtout si l’on vise loin.

Etant des Etats baignant sur l’immense océan Indien, il nous appartient de déterminer, toujours ensemble, quelles sont les opportunités que l’on peut tirer de cet immense fonds marin. L’économie bleue attend de nous la capacité intelligente et réglementée de l’exploiter. L’immense patrimoine marin que les cinq îles disposent doit faire l’objet d’étude ensemble comment le viabiliser ce capital inépuisable ? Et surtout comment assurer ensemble la sécurité de cette « richesse naturelle » ? On n’est pas sans savoir de  la recrudescence de la piraterie, en haute mer, dans l’océan Indien, plaque-tournante de la contrebande internationale. Des activités menaçant et mettant en péril notre propre sécurité. Il faut nécessairement agir ensemble. En toute connaissance de cause, les cinq îles ne font pas le poids face à la puissance de frappe de ces « mercenaires » et de ces bandits de grand … océan qui sillonnent en haute mer. Nul n’ignore que derrière ces scélérats qui pillent nos richesses naturelles sous-marines se cachent certaines puissances de ce monde. Et les trafics ignobles, d’armes, de cocaïne et de tous autres produits proscrits,  qui s’effectuent sans foi ni loi à travers les Océans agissent sous la protection des « gros bonnets » des pays riches. Des mafias ayant des bras longs.  

Ensemble, nous avançons ! Seul, on patauge !  

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Signal fort (III) 
    Jean louis Andriamifidy bouscule ! Le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) secoue le « système établi » afin d’éveiller la conscience et l’âme des premiers responsables dont en premier lieu les parlementaires notamment ceux de Tsimbazaza pour enfin mettre le holà à la corruption et l’impunité. Sur ce point, le président du CSI ne s’est pas trompé d’adresse. Il sait très bien à quelle porte frapper. Jean Louis Andriamifidy, président du CSI, en chair et en os, se présente devant les députés à la tribune de l’Assemblée nationale, leur demandant de prendre leurs responsabilités devant la nation. Concernant la lutte contre la corruption, il ne fallait jamais méconnaître qu’il existe deux catégories de corruption c’est-à-dire deux types de corrupteurs : le commun des mortels, les menus fretins et les membres du pouvoir à savoir élus parlementaires, anciens ministres ou en exercice, chefs d’institution anciens ou en…

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