Patrick Rakotomamonjy, un médecin – colonel, activement recherché par les autorités compétentes, réussit à partir en cavale à l’étranger, dirait-on. Il a eu des démêlés avec la hiérarchie militaire à la suite d’un déballage sur la place publique par la diffusion d’une vidéo explosive sur les réseaux sociaux de ce qu’il qualifiait de « malversations » au sein de l’Armée, plutôt au sein de l’Hôpital militaire de Soavinandriana, (CENHOSOA) dont il est cadre, relatives aux gestions internes de l’hôpital et de l’Armée. En effet, le colonel fugitif dénonce des faits présumés de corruption et de prétendus dysfonctionnements au sein du ministère des Forces armées. L’officier en cavale cite nommément le patron du ministère de la Défense, le Général de corps d’armée Monja Delphin Sahivelo et de son secrétaire général, le vice-Amiral Bemarivo Jeannot Assany et l’accuse de détournement et également, il balance en public le projet confidentiel de mise en place d’un Directoire militaire. Vrai ou faux, c’est grave ! En dehors de toute considération et en surfant sur tous les angles de point de vue, l’acte est condamnable. Certainement, c’est le fait d’un lâche qui n’ose même pas dénoncer directement les supposés délits. Il attend l’occasion ultime de se trouver en dehors du territoire pour jeter en pâture ses supérieurs hiérarchiques. Personne ne s’aventurerait à endosser la toge d’un avocat du diable pour le défendre. Fortement soupçonné et reconnu par le biais d’un témoin oculaire, un agent de sécurité, d’être l’auteur du dépôt d’un cocktail Molotov auprès de l’enceinte de Pradon, à Antanimena, le colonel Patrick a été retenu dans l’enceinte du Camp Ratsimandrava, à Andrefan’Ambohijanahary, pour le besoin de l’enquête. Et de cette emblématique forteresse de la Gendarmerie nationale que le médecin – colonel Patrick Rakotomamonjy réussit à se frayer un chemin. Incompréhensible !
Le Chef de l’Etat Rajoelina, Chef suprême des Forces armées, dénonce virulemment les faits. Il exige de comptes et donne l’ordre de punir les responsables. Des têtes vont tomber. Sinon des démissions à attendre ! Mais, c’est désolant de le rappeler que ce n’est pas pour la première fois que le numéro un du pays crie au scandale de ce genre de « gaffe » et cela valable dans d’autres domaines. Apparemment, les résultats concrets tardent à venir et personne, surtout les responsables concernés et identifiés, n’a été inquiétée.
Sans vouloir enfoncer le clou en rappelant ces évasions spectaculaires de hauts responsables ou dirigeants inquiétés, on doit admettre que le pays est une passoire. L’évasion du médecin –colonel Patrick Rakotomamonjy n’est qu’un maillon d’une chaîne.
Ndrianaivo