Publié dans Editorial

Bouka, au sommet !

Publié le dimanche, 18 mai 2025

Détrompez-vous, il ne sera pas question ici de l’autre sommet qui aura lieu à Antananarivo au mois d’août prochain, ni certainement de celui qui s’est tenu au CCI-Ivato en avril dernier. Mais, d’un vrai sommet, au sens propre du terme, le Toit du monde, l’Everest, le pic de la chaîne de montagnes de l’Himalaya Mahalangur Himal (Népal), culminant à 8.849 m.

Pour la première fois dans les annales du monde des sports à Madagasikara, des Malagasy tentèrent de grimper l’Himalaya visant à atteindre l’Everest, le Toit du monde. La famille Bouka, de nationalité malagasy, décida de faire l’escalade de l’Himalaya pour … toiser l’Everest, le sommet du monde. Un pari fou pour certains ! Une aventure épatante et tentante pour d’autres ! En tout cas, c’est un défi digne d’admiration et de respect.

Vouloir atteindre le Toit du monde n’est pas évident en soi. Une aventure qui, soyons en sûrs, n’est pas à la portée de n’importe qui. Surtout pour un Malagasy, natif d’un pays tropical où les neiges font partie des rêves irréalisables au quotidien. L’hiver malagasy, tout comme des autres pays tropicaux du Sud, même au moment du pic hivernal, descend rarement en deçà de 4° Celsius. Tropicalité oblige ! Nos montagnes, à même les plus hautes en altitude, ne dépassent guère les 3.000 m. Maromokotra (Tsaratanàna), le sommet de la Grande île, culmine à 2.876 m. Ceci étant, l’éventualité de la formation de plaques de neige relève du domaine de l’impossible ! Ce phénomène naturel est valable en Afrique. Le cas de Kilimandjaro (5.895 m) au nord-est de la Tanzanie, le Toit de l’Afrique, échappe à la règle grâce à ces « neiges éternelles » qui couvre son sommet.

Pour ainsi dire, escalader la chaîne de montagne de l’Himalaya, de ses plaques de glace épaisses et de son froid sibérien, n’a jamais figuré dans le programme du commun des mortels. Même, nos sportifs les plus réputés n’osent pas, du moins à ma connaissance, tenter d’escalader cette célèbre chaîne de montagne. Peut-être, l’aventure de la famille Bouka éveillera l’intérêt de futurs alpinistes malagasy pour aller tenter l’Everest.

L’ascension de l’Himalaya pour atteindre le sommet relève d’une aventure très risquée, au moins pour deux raisons essentielles : le froid glacial et la baisse du taux d’oxygène sur les hauteurs. Au fur et à mesure que l’on monte, le froid se durcit tandis que l’oxygène se raréfie. Deux conditions très difficiles pour l’homme. Elles exigent autant une sérieuse préparation morale / psychologique que physique.

L’aventure inédite de la famille Bouka aura l’immense mérite d’inculquer aux concitoyens le goût du risque, l’incitation à aller plus loin et plus haut et rêver de devenir champions. Louable aventure de la part de la famille Bouka. N’oublions pas que le rêve et le goût du risque se trouvèrent à la base de l’ascension fulgurante de l’économie américaine. En ce moment où le pays s’engage dans une lutte inébranlable pour vaincre la misère et maîtriser l’insécurité, la Nation a fortement besoin de la pleine conviction de tous ses enfants à aller plus loin et plus haut.

Félicitations à la famille Bouka ! Le pays se souviendra de votre courage exemplaire. Atteindre ou pas le sommet de l’Himalaya, l’essentiel est déjà atteint. Oui, merci !

Ndrianaivo

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Editorial

  • Soixante jours !
    Les deux semaines qui ont vu la présentation des membres du nouveau Gouvernement, sous la houlette du Premier ministre, chef du Gouvernement Herintsalama Andriamasy Rajaonarivelo, arrivent bientôt à leur fin. Onze jours se sont écoulés, il reste quarante neuf jours des soixante jours, temps imparti dicté par le président de la Refondation, colonel Michaël Randrianirina, lors de son discours d’installation dudit Gouvernement le 28 octobre 2025 au palais d’Etat d’Iavoloha. En effet, le Chef de l’Etat Randrianirina a donné, d’un ton ferme, soixante jours francs aux nouveaux membres du Gouvernement de faire leurs preuves, de quels bois ils brûlent, selon une certaine expression ! Le Président de la Refondation de la République se démarque du sentier battu en réduisant la « période de grâce » ou « d’essai » à 60 jours au lieu de 100 traditionnellement appliquée. L’origine des « Cent jours » remonte à l’Empire, phase de l’Histoire…

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