Publié dans Editorial

Contraste frappant

Publié le vendredi, 23 mai 2025

Alors que le climat hivernal frappe à nos portes et que les températures baissent, le  climat politique s’échauffe et les températures montent d’un cran.

Sur les Hautes Terres, le froid hivernal débarque suivi des vents parfois glaciaux. Des vents impétueux capables de balayer des couvre-chefs soufflent dans tous les sens. Pour ceux qui habitent sur les hauteurs, pris au dépourvu, ou sur des espaces dégagés, ils risquent de se faire attraper par une méchante grippe. La précaution, surtout pour les petits et pour les personnes âgées, est de rigueur. Et dire que l’hiver ne fait que commencer mais déjà il fait des dégâts notamment pour les individus sensibles et allergiques. Il ne faut plaisanter avec l’épidémie de grippe. D’autant plus que les symptômes du Covid-19 rôdent quelque part.

 

Le climat social et politique affiche une hausse de température préoccupante. Quel contraste ! Ce ne sont pas les motifs pouvant provoquer des surchauffes qui manquent. Les coupures d’eau et d’électricité intempestives de la JIRAMA, l’insécurité galopante, les injures à caractère politique de la part des  détracteurs du régime, etc., sont autant d’ingrédients de nature à surchauffer le volcan qui couve.

D’aucuns se demandent jusqu’à quand allons-nous subir les défaillances et les manquements des services de la Compagnie nationale d’eau et électricité (la JIRAMA). Les coupures d’eau qui perdurent privent les usagers, en particulier, et la population en général de cet élément naturel indispensable à toute vie sur terre à savoir l’eau. L’eau manque depuis belle lurette. Les usagers de la JIRAMA se plaignent et gémissent. Les robinets rendus inutiles en ces temps difficiles deviennent des vieux bibelots ou des banales joailleries. Et si les bornes fontaines fonctionnent, il suffit de recourir au service des bidons jaunes pour s’en servir. Non, on est à sec partout ! Les explications sinon des excuses de la Compagnie ne convainquent pas. Elles ne font qu’à attiser les nervosités des gens.

Les délestages reviennent au galop. Et la vie se complique davantage ! Les ménages sans distinction de niveau social, tout le monde dans le même paquet, souffrent de la fréquence des obscurités. De même, toutes les catégories d’activités économiques allant des petits ateliers, salons de coiffure ou de soudure, les petites réparations nécessitant des sources électriques, le télétravail chez soi sont littéralement bloquées sans oublier les travaux en pâtisserie. Les coupures d’électricité peuvent durer des heures, demi-journée, pendant toute la journée ou la nuit. Tourmentes ou mécontentements se mêlent. On s’interroge ! Le recrutement d’un expatrié au poste de directeur général et payé très cher a-t-il été d’une nécessité dans le redressement de la JIRAMA ? Apparemment discutable !

L’insécurité ne cesse de prendre de l’aile. Un « envol » qui préoccupe sérieusement les esprits. Les rapts et les viols sur mineurs pour ne pas dire sur des … bébés ou fillettes font monter les tensions. Certes, les éléments des Forces de défense et de  sécurité ne croisent pas les bras. Ils traquent partout. Mais, le niveau d’insécurité est tel que nos braves agents de la FDS se sentent parfois dépassés. Les bandits n’ont pas peur. Ils sont mieux armés que certains de nos Forces de l’ordre.

Les acteurs politiques qui pêchent en eau trouble compliquent la tâche des dirigeants en place.

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Assez !
    « La maison brûle, nous regardons ailleurs ! ». Par cette célèbre phrase devenue légendaire et historique que Jacques Chirac, alors Président de la République française, devait entamer son discours lors de l’ouverture de l’Assemblée plénière du IV ème Sommet de la Terre le 2 septembre 2002 à Johannesburg, en Afrique du Sud. Le Président français voulait faire allusion sur le danger réel que le monde encourt à cause du réchauffement climatique mais les hommes affichent leur indifférence sinon leurs attentions s’orientent ailleurs. Alors que le pays traverse une zone de forte turbulence, nous les concitoyens, les compatriotes, nous passons le clair de notre temps à nous chamailler. La tempête si puissante risque d’emporter le navire, les passagers à bord, trop occupés à se quereller, ne sont pas conscients du péril en la demeure. Jacques Chirac interpelle les « occupants » de la maison de leur ignorance et leur indifférence…

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