Publié dans Editorial

De qui … !

Publié le vendredi, 30 mai 2025

Ravalomanana Marc et Rajaonarimampianina Hery, les deux anciens Chefs d’Etat, se rencontraient dans la capitale française, à Paris, le 12 avril. Ils concoctaient quelque chose … d’anormal plutôt absurde. Les deux ex, Ravalomanana et Rajaonarimampianina, se disaient profondément préoccupés de la situation qui prévaut au pays et publiaient en effet un « Communiqué  conjoint » !  Mais, de qui se moque-t-on !  

 

A travers ce « Communiqué conjoint » de la discorde, les deux anciens locataires d’Iavoloha sinon ex-maitres incontestés de Madagasikara dressent un  tableau critique qu’ils jugent inacceptables du pays. En réalité, le tableau « noir » qu’ils décrivent les taxe directement comme étant les vrais responsables de la dérive actuelle.

En introduction, Ravalo et Rajao justifiaient leur rencontre à Paris suivie d’un communiqué comme une tentative de trouver ensemble une solution commune pour débloquer la situation. Quel dommage, la situation actuelle était déjà valable durant leur « règne » respectif. Question ! Qu’est-ce qu’ils ont fait pour y remédier. On n’est pas là s’ils ont daigné faire quelque chose de palpable et structurant afin d’anticiper les solutions. C’est absurde, ils ont échoué au moment où ils étaient aux manettes du pouvoir. Maintenant, à l’écart sinon sur la pelouse, Ravalo et Rajao se croient être compétents et critiquent vertement ceux qui se trouvent sur le … terrain. De qui se moque-t-on !

A travers le communiqué, les ex expriment leur inquiétude maximale  sur « l’aggravation de la pauvreté aussi bien en milieu urbain que rural ». Si Ravalomanana Marc et Rajaonarimampiainina Hery auraient un minimum d’honnêteté, ils devraient, avant tout, reconnaître leur part si grande de responsabilité et avoueraient leurs erreurs. Ils verraient d’un œil très soucieux la montée préoccupante de l’insécurité. A Madagasikara, l’insécurité est une menace permanente. On se rappelait bien du laxisme de l’époque déclenchant une situation incontrôlée depuis voilà au moins deux décennies dans le pays. Les dahalo régnaient en maîtres absolus dans le monde rural que celui des villes sans que les responsables directs ne prennent les mesures nécessaires et efficaces. Et la situation dégénère pour en arriver là ! Actuellement, les éléments de la FDS font des pieds et des mains pour contourner le mal mais les forfaits ont eu trop le temps de s’enraciner qu’il leur est difficile voire impossible de venir à bout de la catastrophe. La traque des hors-la-loi continuent et se durcissent !

Le point maximum de l’étonnement fut atteint lorsque les deux anciens maîtres sans partage du pays évoquent le cas de la « liberté d’expression ». Oh, de qui se moque-t-on ! Quand Ravalo et Rajao se désolent du manque de liberté d’expression au pays, il vaut mieux qu’ils tournent et retournent sept fois ou soixante-dix-sept fois leurs langues avant de prononcer un mot. Ravalomanana Marc et Rajaonarimampianina Hery furent les deux champions de la censure ou de la limitation de la liberté individuelle, d’expression au niveau de la presse, toute option, ainsi que sur la place publique. Que de simples citoyens interpellés ! Que des journalistes emprisonnés ! Que des média écrits, parlés ou audio-visuels interdits d’antennes ou fermés ! Etc. Et quand ils parlent de solidarité, quel subterfuge ! Les deux chefs supposés de l’opposition sont les premiers  champions de la division !

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Règles générales prioritaires
    En ce début de cycle nouveau, il importe de rappeler certains principes de base qui figurent comme étant des lignes directrices à respecter, des balises pour éviter les dérapages ou toutes formes d’abus. Quelques règles inévitables s’imposent. Règle numéro un : respect de l’Etat de droit. Concept de fond qui garantit la crédibilité d’un régime en place, le respect de l’Etat de droit dans toutes ses composantes incarne l’identité d’une Nation digne de respect et de reconnaissance. Un Etat de droit signifie un pays qui respecte la loi en vigueur, les Institutions républicaines et place la dignité humaine au centre des intérêts comme étant une priorité cardinale. Personne n’est au-dessus de la loi ! Un Etat de droit entend la mise en œuvre de façon stricte de la bonne gouvernance, ce qui présuppose la priorité accordée à la transparence. De fait, une gestion saine des ressources publiques et de la…

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