Publié dans Editorial

Opacité dérangeante

Publié le mardi, 01 juillet 2025

Le manque de transparence ou l’absence de réponses claires dérange ! La vague d’intoxications alimentaires ou d’empoisonnements ainsi que la disparition inexpliquée d’un bateau avec des  passagers à bord restent, jusqu’à présent, entourées de zones d’ombre.

Depuis le malheureux événement d’Ambohimalaza, d’autres incidents se sont enchaînés un peu partout à travers le pays, sans que l’on sache exactement à quoi s’en tenir. Une cérémonie de célébration d’anniversaire a viré au drame dans un Espace ayant pignon sur rue vers Imerinkasinina dans la soirée du samedi 14 au dimanche 15 juin. Une virulente intoxication alimentaire a fait des ravages. « Toutes les personnes ayant pris part à la fête et goûté aux repas servis ont été victimes de malaises nécessitant une évacuation d’urgence vers des centres hospitaliers de la Capitale ». « Il y a eu des morts et plusieurs cas graves. Le bilan ne cesse de s’alourdir, dépassant désormais la vingtaine ». Tantôt on évoque de simples intoxications alimentaires. Tantôt, on parle d’empoisonnement et ce selon des sources officielles. Pourtant, jusqu’à ce jour, d’hier exactement, on n’est toujours pas en mesure de dire de quel poison il s’agit. Les résultats des analyses attendus des laboratoires extérieurs se font attendre sur le ou les types de poison utilisé. Sur place, l’ambiance est lourde. La psychose relative à tous les aliments préparés (mayonnaise, charcuterie, etc.)  pèse trop. De même, les préparations culinaires nécessitant la chaine du froid font peur. Sans évoquer les inquiétudes des proches sur les origines exactes du drame. Bref, les activités de restauration à tous les niveaux et dans tout genre tournent au ralenti sinon s’arrêtent. Drame après drame, des cas d’intoxication alimentaire présentant des symptômes similaires survinrent dans d’autres localités de l’île, du nord au sud, d’est en ouest et ce jusqu’à une période très récente. La pandémie de Covid-19, avec ses vagues successives, a mis l’économie à genoux et a été terriblement ressentie dans le pays. La vague d’intoxications alimentaires ou d’empoisonnements, selon le cas, risque fort d’impacter encore plus durement. L’opinion attend de pied ferme des éclaircissements. Le plus tôt sera le mieux !

Le bateau Azfardath & Windio (A.W.) a disparu entre Madagasikara et les Comores avec à son bord 19 passagers. Le navire, en question, effectuait la liaison entre Mahajanga (Madagasikara) et Matsumudu (Anjouan – Comores). Le bateau A.W. a quitté le port de Mahajanga le 16 juin et ne s’est jamais présenté à destination. A signaler que le port d’Anjouan est la plus proche destination à partir de Mahajanga. Des recherches intensives sont en cours mais aucun signe du bateau recherché n’a été signalé jusqu’à présent. Evidemment, il n’est plus nécessaire d’évoquer les profondes inquiétudes et les préoccupations des proches et des responsables du bateau et des autorités publiques.

Dans tous ces cas de figure, l’ambiance sur fond de psychose est à son comble. Dans un pays plongé dans un marasme social, économique et surtout politique, l’opacité ne fait qu’aggraver la situation. Réellement, elle dérange. Il n’est pas dans l’intérêt de personne, la population et les dirigeants, d’entretenir un tel environnement qui frise le malsain. 

Que toutes les démarches nécessaires à l’activation des rapports de recherche soient entreprises en toute urgence. Toutes les activités ayant un lien direct ou indirect avec la restauration doivent être sauvegardées. Toute une panoplie de famille vit avec. Les recherches pour retrouver la trace de ce bateau A.W. doivent être également activées. Le pays en a trop souffert.

Ndrianaivo

 

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Editorial

  • Que d’un raccourci !
    On n’en finit … jamais d’épiloguer sur la galère que la Société nationale d’eau et électricité fait subir aux pauvres et impuissants abonnés. Il n’y a pas un jour ou une nuit sans que la JIRAMA fasse la sienne. D’après les constats quotidiens de tous, les délestages et les coupures se durcissent au fil du temps. Sur le Réseau interconnecté d’Antananarivo (RIA), c’est le gala ininterrompu des coupes et des arrêts des machines et appareils ménagers. Ampoules, frigos et autres machines délicates risquent fort d’être endommagées. Au beau milieu du souper, en pleine concentration d’une séance de film, en plein travail dans les ateliers de soudure, en pleine coupe de cheveux ou brushing dans les salons de coiffure, en pleine concentration d’un travail de connexion dans un cybercafé, etc. les coupures intempestives du courant gâchent tout ! La vie quotidienne, de jour comme de nuit, des usagers de la JIRAMA…

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