A chaque mouvement populaire de rue, il y avait toujours des éléments perturbateurs incontrôlables qui profitent de l’occasion offerte pour casser, pour braquer ou pour piller. En 1990 – 91, des éléments incontrôlés prenaient pour cibles les magasins et les unités de production appartenant à des ressortissants indo-pakistanais, les « Opeka » (opérations visant les Karana). En 2008 – 2009, le gros des casses et des pillages visait presque spécifiquement les unités de service et de production du Groupe Tiko appartenant au Chef de l’Etat en place, à l’époque des faits, Ravalomanana Marc. D’autres centres commerciaux comme le Suprême Center à Andravoahangy – Ambony ont subi aussi le même sort. Le 25 septembre 2025, la manifestation populaire organisée par les Gen Z à Ambohijatovo n’échappait pas à la … règle. La nuit du 25 au 26 et suite, les casseurs et braqueurs et autres notamment les pilleurs ont fait subir leurs méfaits et ce presque dans les grandes villes du pays.
A Madagasikara, il est malheureusement devenu une tradition criminelle et dévastatrice d’assister à des actes de vandalisme lors de chaque mouvement populaire sur la place publique. Tout mouvement de revendication populaire rime toujours avec casses et pillages. Les leaders ou responsables de mouvement populaire de rue doivent être conscients de cette triste réalité. Il fallait bien réfléchir sur les impacts négatifs collatéraux avant de déclencher tout mouvement de contestation sur la voie publique. Les Forces de l’ordre, débordées par le cours des évènements, n’auront pas les moyens de tout contrôler.
Cette fois-ci, l’Etat prend le devant. Les tenants du pouvoir, solidaires aux détresses des opérateurs anéantis par les débordements et actes de pillage, prennent l’initiative d’accompagner les victimes. En effet, c’est une initiative courageuse et louable parce qu’il ne faut pas laisser seuls ces opérateurs qui, faut-il le noter, de par leurs entreprises font nourrir des familles malagasy. Leurs détresses, ils les partagent avec le pays ! Ainsi, venir en aide aux propriétaires des magasins, des grandes surfaces signifie également apporter des secours d’urgence aux petites gens.
La balle est ainsi dans le camp des responsables de ce comité de pilotage. Il leur appartient de bien mener à terme les études au cas par cas. Que les vraies victimes soient assistées et soutenues ! Une course contre la montre est engagée. Il ne faut pas oublier que le temps presse. On ose espérer que l’opération post-pillage se rende réellement utile aux opérateurs désemparés et aux familles en détresse !
Ndrianaivo